Tensions et accusations de malversation au sein d'une coopérative agricole à Gihanga
La coopérative URUMURI MW'ITERAMBERE, située dans la commune de Gihanga en province Bubanza, est au cœur d'une controverse impliquant son gérant et les membres de son comité exécutif. Les événements récents mettent en lumière des tensions internes et des soupçons de malversation qui menacent le bon fonctionnement de cette association agricole.
Le 23 septembre 2024, la coopérative a reçu une livraison de 23 tonnes d'engrais FOMI. Suite à cela, le gérant, Enock Bigirimana, a été sommé de remettre immédiatement la clé du stock, une demande à laquelle il s'est opposé. Des membres de la coopérative révèlent que Enock Bigirimana a alors été menacé de mort par le président de la coopérative, Dieudonné Nduwimana, le tésorier de la coopérative Elvis Nshimirimana surnommé Joga ainsi que le secrétaire Patrick Manirakiza.
Le lendemain, M. Bigirimana a reçu une lettre de démission, signée par le président de la coopérative, Dieudonné Nduwimana. Cette missive l'accuse de diverses fautes professionnelles, notamment le non-respect des ordres du comité exécutif et des horaires de travail irréguliers.
Accusations et contre-accusations
Certains membres de la coopérative dénoncent ce qu'ils perçoivent comme une manœuvre visant à détourner les engrais stockés. Ils affirment que le gérant a proposé une procédure de remise et reprise officielle, mais que cette demande a été ignorée par les dirigeants. Ces mêmes membres expriment leur inquiétude quant à la sécurité du gérant, craignant que cette situation ne soit qu'un prétexte pour lui nuire. Ils appellent à la vigilance et à la protection de M. Bigirimana.
Il est important de noter que le président de la coopérative, M. Nduwimana, a déjà fait l'objet d'accusations de détournement de fonds. Il aurait prétendument détourné 42 millions de francs burundais destinés aux membres de la coopérative.
Malgré les tentatives de la rédaction pour obtenir une réaction de la part de M. Nduwimana, celui-ci n'a pas pu être joint pour commenter ces allégations.