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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Journée Internationale de l’éducation : Le Burundi à la descente aux enfers

août 08, 2017 2825
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Le 7 Août est la journée internationale dédiée à l’éducation. C’est une occasion de faire le bilan et l’état des lieux pour planifier l’avenir du moins dans les « Etats sérieux ». Et qu’en est- il au Burundi ? La rédaction de la RPA  revient sur l’analyse de l’état des lieux de l’éducation. 

 

"L'éducation est l'arme la plus puissante que vous pouvez utiliser pour changer le monde", parole du sage et respectueux  Nelson Mandela. Cette parole s’applique également pour le cas du Burundi.

 

Cette journée internationale de l’éducation devrait être  l’occasion de souligner l’importance que les dirigeants du pays accordent à l’éducation et au développement. Malheureusement, le Burundi s’est taillé la part du lion pour rater cette occasion car, « la situation de l’éducation dans cette république du tambour est, si pas médiocre, catastrophique », constatent les experts en matière d’éducation.

 

Tenez, les trois paliers de l’éducation formelle ont été gangrénés par des réformes maladroites, des manques d’outils didactiques et d’enseignants et  des manques de suivi et de planifications. 

 

Au niveau de l’éducation primaire et fondamentale, nous assistons à une pléthore d’écoliers dans une seule classe allant jusqu’à plus de 100 écoliers par classe et par enseignant au moment où la norme de l’UNESCO exige 25 écoliers par classe et par enseignant. Il est donc impossible d’encadrer et suivre autant d’écoliers. Les manuels didactiques et scolaires manquent cruellement sans parler que certaines écoles n’ont pas d’enseignants ou font recours à des enseignants non qualifiés.

 

Résultats des réformes ratées au moment où il n’y a personne, du bas au plus haut sommet, qui s’inquiète de la situation. Comme le ridicule ne tue pas, le ministre en charge de l’éducation, Janvière NDIRAHISHA, se montre fier en donnant à chaque lauréat de la section entreprenariat de l’école fondamentale un fond de roulement constitué d’une caisse de 24 de limonades et 5 kilogrammes de farine. De quoi penser à une alphabétisation de masse plutôt des jeunes.

 

C’est la même calamité au niveau secondaire. Là, des écoles privées naissent comme des champignons et ne sont soumises à aucune inspection scolaire car bénéficiant de la complicité des autorités politico- administratives. Des cas de mariages précoces et des grossesses sont tolérés et certaines écoles se sont transformées en des centres de recrutements de jeunes militants du parti au pouvoir. La situation est tellement cacophonique que des lauréats du secondaire manquent l’autorité pour signer leurs diplômes d’Etat.

 

L’enseignement supérieur se classe parmi les pires du monde. Ce sont des professeurs assistants qui grouillent partout dans les universités tant publiques que privées. Même la formation doctorale initiée depuis peu à l’Université du Burundi vient d’être frappé de plein fouet et suspendu car les bailleurs viennent de se retirer. Comment un licencié pourra former un autre licencié ? Les établissements universitaires sont les plus instrumentalisés politiquement. Pire encore, au lieu d’être la fonderie de la crème, ils sont devenus les bastions de la médiocrité. L’expression des cadres du gouvernement et des lauréats des universités actuels en est le témoignage éloquent.

 

Autant d’éléments non exhaustifs pour résumer le tableau sombre de la situation de l’éducation au Burundi.

 

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