Selon les sources proches de l’ARES-CCD, cette mesure de suspension de cet appui institutionnel a été prise il y a de cela deux semaines. Cette décision aurait été motivée par le non-respect des droits de l’homme à l’Université du Burundi. « C’est une décision qui a été prise sur base de la répression à l’Université. Les étudiants qui revendiquaient leurs droits ont été emprisonnés, d’autres chassés de l’Université. Pire encore, certains étudiants ont été contraints de quitter le Burundi et s’exiler à l’étranger car menacés de mort », révèle notre source.
L’ARES-CCD aurait voulu régir à ce qu’il qualifie de gestion politisée de l’Université du Burundi. Le cas d’un étudiant membre du parti CNDD-FDD et leader de la jeunesse Imbonerakure à cette institution universitaire serait également derrière cette suspension de cet appui institutionnel. Le rectorat a exigé qu’il avance de classes alors qu’il avait échoué à ses examens.
« L’Université du Burundi n’est plus un espace d’expression libre et scientifique ! L’ARES-CCD est contre la violation des droits de l’homme dans cette institution », martèle notre source.
Cet appui institutionnel suspendu comporte cinq résultats : les technologies de l’information à l'Université du Burundi(les contrats d’abonnement internet et l’appui en matériels comme les ordinateurs), la communication (panneaux d’orientation dans les enclos de cette institution universitaire), l’assurance-qualité (contenu et la qualité des programmes d’enseignements et la mobilité des professeurs), la gouvernance universitaire et l’école doctorale.
Selon toujours notre source, l’ARES-CCD garde toutefois son soutien dans les Programmes de Formation Sud (PFS) et le programme de recherche pour le développement (PRD).