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“La voix des sans voix”

Rutana : Une veuve et ses enfants passés à tabac par le responsable du SNR

décembre 27, 2016 3388
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Une veuve et ses enfants ont été tabassés par le responsable du Service national des Renseignements de la province Rutana en compagnie des jeunes du parti au pouvoir "Imbonerakure" ce dimanche 25 décembre. Ces personnes sont victimes d’avoir voulu défendre un jeune garçon de cette famille qui avait été arrêté et torturé par le responsable du Service national des Renseignements à Rutana. 
 
Selon des sources de la Colline Mwayi en Commune Rutana, tout a commencé le 25 décembre par l'arrestation d'un nommé Benoit Sindayigaya par le responsable du SNR à Rutana, l'accusant de détention d'un fusil. Après l'avoir embarqué pour le chef-lieu de Rutana, le responsable du SNR l’a ramené à Mwayi, sous-colline Rugamba aux alentours de midi le même jour. 
 
Léonie Manisha, une veuve de Rutana, a été sérieusement tabassée quand elle tentait d’innocenter son fils Benoit Sindayigaya que les agents du SNR avaient ligoté et torturé. « Benoit Sindayigaya, le fils de Léonie, avait été arrêté par le chef du SNR à Rutana et l'avait emmené au centre-ville de Rutana où il a passé 2 heures en train d’être torturé. Il l’a ramené dans un état critique », explique une source.
 
Ce n'est pas seulement la veuve qui a été tabassée. Ses autres enfants ont subi le même sort, selon notre source. « Le chef du Service national des Renseignements est arrivé vers 12 heures à bord d'un véhicule avec cet homme ligoté les bras dans le dos avec des traces de torture sur les jambes. Quand les membres de sa famille l'ont vu, ils ont eu peur et se sont mis à crier et à pleurer. Les jeunes du parti CNDD-FDD avaient déjà envahi la sous-colline Rugamba. Ces Imbonerakure ont commencé à tabasser les membres de cette famille. Parmi ces jeunes du parti au pouvoir, il y avait Modibo, Wadara, Nijimbere, Saidi, Buregeya et beaucoup d'autres que je n'ai pas reconnu », ajoute notre source.
 
Les habitants de la sous-colline Rugamba sont dans une peur panique. Certains d'entre eux ne logent plus dans leurs ménages. « Nous passons les nuits dans les forêts de peur de ces jeunes du parti au pouvoir qui menacent d'arrêter trois autres personnes dont on ignore l'identité. Ce qui nous fait encore plus peur, c'est que les membres de cette famille sont en débandade, certains enfants restent introuvables. Aucune autorité ne s'est rendue sur les lieux pour s'enquérir de la situation », dénonce notre source. 
 
Nos sources sur place à Rutana affirment que la famille de Benoit Sindayigaya, qui s'était déplacée vers Rutana le 26 décembre, n'a pas réussi à le voir. Cette famille craint pour sa sécurité et demande que Benoit Sindayigaya soit libéré car, dit-elle, il est innocent.

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