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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Des listes de militaires ex-FAB et opposants politiques à arrêter divulguées à Makamba

décembre 27, 2016 3098
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Les militaires ressortissant de la province Makamba au sud du pays ainsi que certains leaders locaux de l'opposition quittent un a un cette province de peur d'être arrêtés par la police ou les services de renseignements. La plupart d'entre eux figurent sur une liste de personnes recherchées. 
 
En moins d'une semaine, une dizaine d'anciens militaires des forces armées burundaises (ex FAB) ont été arrêtés, ainsi que deux policiers en activité et des civils. Ils sont tous accusés d'atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat et de collaboration avec les groupes rebelles. 
 
Un certain Grégoire Ngenzebuhoro, ancien militaire des Forces armées burundaises résident sur la colline Rubimba, zone et commune Kibago de la province Makamba, figure sur la liste des personnes recherchées par la police et le Service National des Renseignements de Makamba. Des informations recueillies auprès de ses proches indiquent qu'il est introuvable depuis la divulgation de cette liste. Grégoire Ngenzebuhoro est un démobilisé et personne ne sait où il se trouve. 
 
Des sources à Makamba indiquent que la police et la documentation confectionnent une liste de personnes qui seraient dénoncées par d’autres personnes arrêtées à Kayogoro. 
 
« Cette liste est un prétexte. Nous savons qu'ils sont victimes de leur appartenance politique, d’être des ex-FAB et des membres du parti CNDD de Léonard Nyangoma. Ces derniers sont arrêtés de façon arbitraire. Depuis la semaine dernière, dix retraités de la police et de l'armée ont été arrêtées par la police de cette même province et leurs proches disent que 5 sont détenus dans les cachots de Rumonge, 4 au commissariat de Makamba et un autre au poste de police de Kibago », révèle une source.
 
En plus de ces retraités, nos sources à Makamba signalent deux policiers en activité qui sont aussi sous les verrous. Ils sont tous accusés d'atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat et de collaboration avec les bandes armées. Les habitants de cette province rejettent toutes ces accusations et font savoir que « cette chasse à l'homme est un génocide planifié et mis en application par le pouvoir du CNDD-FDD ». 
 
Ils précisent qu'il n'y a pas de combattants dans leurs provinces et demandent que cette chasse cesse. « Nous demandons qu'on cesse d'arrêter des innocents, qu'on arrête de les confondre aux combattants et que la paix et la sécurité soient garanties pour tous. C'est incompréhensible qu'ils soient toujours malmenés pour rien. Il n'y a pas d'hommes armés, pas de crépitements d'armes. Nous pensons qu'il doit y avoir des mobiles derrière cette chasse à l'homme », indiquent ces mêmes habitants. 
 
Des listes de personnes à arrêter sont aussi signalées dans d'autres provinces du sud du pays. Dans la commune Matana de la province Bururi, une quarantaine de militaires retraités, tous de l'ethnie tutsi, figurent sur une liste de personnes ciblées pour être appréhendées. Les responsables administratifs locaux confirment l'existence de cette liste et un jeune Imbonerakure du CNDD-FDD surpris en possession de cette liste a été arrêté.  

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