C’est dans une conférence de presse que le gouvernement de Kigali s’est exprimé clairement et pour la première fois à toutes les accusations qui sont portées contre lui par son voisin. Louise Mushikiwabo a tenu à mettre au clair toutes les divergences et accusations portées contre son gouvernement dont elle est Ministre des relations extérieures et porte-parole.
Selon Louise Mushikiwabo, « le Rwanda et le Burundi ne sont pas seulement des pays voisins mais ce sont des pays-frères avec un peuple qui a partagé une histoire commune depuis son existence ». La chef de la diplomatie rwandaise devant la presse nationale et étrangère a tenu à préciser : « notre gouvernement a opté pour la résolution de conflits par la voie diplomatique. C’est cela la politique de la diplomatie extérieure du Rwanda vis-à-vis de ses partenaires »
Mise au point de Kigali.
« Ce n’était pas une surprise de voir un de nos diplomates chassés par Bujumbura. Nous voulons que nos différends soient traités d’une manière diplomatique et sans polémiques dans les médias ». Elle fait allusion au Chargé d’affaire et Premier secrétaire de l’Ambassade du Rwanda à Bujumbura Désiré Nyaruhirira qui a été déclaré persona non gratta à Bujumbura car accusé par Bujumbura de « s’ingérer dans la politique interne et intérieure du Burundi ».
Quant aux accusations selon lesquelles le Rwanda abrite les camps d’entrainements de rebelles pour déstabiliser le Burundi, Louise Mushikiwabo, Ministre de relations extérieures du Rwanda est catégorique et rejette ces accusations : « nous voulons un bon voisinage avec tous nos voisins, le Burundi traverse une crise politique et c’est aux Burundais de chercher des solutions à ces problèmes sans impliquer d’autres ». Et d’ajouter : « les frontières rwandaises sont ouvertes à tous les burundais qui se sentent menacés et le Rwanda ne va pas les refouler d’où ils viennent ».
« Le Rwanda veut voir le Burundi paisible » continue la chef de la diplomatie rwandaise. Louise Mushikiwabo Ministre des relations extérieures du Rwanda a reconnu dans sa conférence de presse que « les conséquences de la crise politique se font sentir jusqu’au Rwanda car il ya des réfugiés qui sont sur notre sol. Et si il ya un burundais qui cause la déstabilisation du Burundi étant au Rwanda, les deux pays doivent s’asseoir ensemble afin de savoir comment gérer cette question ». La Ministre Louise Mushikiwabo conclut « les autorités burundaises ont une mauvaise volonté. Depuis longtemps nous avons demandé aux autorités burundaises de signer les Accords d’extradition des personnes recherchées par nos Etats mais le Burundi traine les pieds » a-t-elle martelé.
Depuis le début de la crise politico-sécuritaire au Burundi en Avril 2015, certaines autorités burundaises n’hésitent pas à indexer le Rwanda comme le pays qui déstabilise sa sécurité depuis ses frontières au Nord du Burundi. Plus de 200000 réfugiés burundais sont déjà au Rwanda craignant pour leur sécurité. Aussi, certains rwandais vivant à Bujumbura même ceux de l’intérieur du pays ont été malmenés par les services de sécurité du Burundi.
