Au cours de ses interventions sur la radio Isanganiro ce mercredi, le porte-parole adjoint du président Alain Diomède Nzeyimana a expliqué que le Burundi a boycotté le 20ème sommet des chefs d’Etats du COMESA parce qu’il est illégal. Alain Diomède Nzeyimana a insisté sur le remboursement des frais utilisés au Burundi pour un sommet qui n’a jamais eu lieu. « Dans les préparatifs, il y a eu tellement d’argent qui a été dépensé. Il y a les partenaires, des hommes d’affaires, qui avaient peut-être déjà apprêté leurs restaurations, etc … tout ce qui allait se consommer à Bujumbura. Et je peux vous informer que le gouvernement du Burundi a écrit au secrétariat général du COMESA pour que l’argent qui a été dépensé soit remboursé et accompagné des frais de dédommagement. »
Le 20ème sommet des chefs d’Etats s’est tenu à Lusaka en Zambie. Dans son discours, l’ancien secrétaire général du marché commun de l’Afrique orientale et australe SindisoNgwenya a précisé que lorsqu’a été lancé le libre échange commercial en octobre 2000, les exportations intra-COMESA étaient estimées à 1,7 milliards de dollars américains. En 2017, le marché a évolué d’une manière spectaculaire atteignant les 8 milliards de dollars, a-t-il ajouté. Au cours de ce sommet, la Tunisie et la Somalie ont été accueillis comme nouveaux Etats membres du COMESA. La Zambienne Chileshe Kapwepwe a également été nommée nouvelle Secrétaire générale du COMESA. Mais, tout cela n’engage pas le Burundi, selon le porte-parole du président burundais.
Un indigent contre un sommet salvateur
Le Burundi a été évoqué à 3 reprises dans le communiqué de clôture du sommet de Lusaka en Zambie. Les Chefs d’Etats du COMESA ont d’abord demandé aux banques centrales du Burundi, de Djibouti, du Soudan et du Zimbabwe d’être prêt à effectuer leurs opérations en direct. Dans ce communiqué lu par l’ancien secrétaire général SindisoNgwenya, les Chefs d’Etats du COMESA indiquent également qu’ils ont remarqué une nette amélioration de la sécurité d’une manière générale au Burundi mais qu’ils sont très préoccupés par la crise humanitaire qui y fait rage. Ils exhortent la communauté internationale à secourir les citoyens burundais touchés par cette crise humanitaire. Le Burundi a été évoqué pour la troisième fois dans ce communiqué quand SindisoNgwenya a cité les nouveaux visages nommés dans le comité des anciens du COMESA. L’ancienne ministre de la santé Sabine Ntakarutimana est parmi ces nommés qui ont le rôle crucial de diplomatie préventive sur les questions de paix, de sécurité et de stabilité dans la région du COMESA.
Le 21 Sommet du COMESA aura lieu au Soudan comme le précise ce communiqué du Marché Commun des Pays de l’Afrique Orientale et Australe.