"Il est crucial que l'ensemble des acteurs concernés s'abstiennent de toutes mesures, y compris politiques et/ou judiciaires, de nature à compliquer la recherche d'une solution consensuelle au Burundi, conformément à l’esprit de réconciliation nationale qui a sous-tendu l’Accord d’Arusha de 2000’’, a indiqué ce Vendredi dans un communiqué Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union Africaine. Le communiqué intervient après que Bujumbura ait lancé vendredi des mandats d’arrêts internationaux contre 18 personnes accusées d’avoir participé dans l’assassinat du président Melchior Ndadaye. Parmi elles figure l’ancien président Pierre Buyoya aujourd’hui représentant de l'Union africaine au Mali. A ce propos, le journal Afrique No1 dans son article, indique qu’un diplomate africain a estimé sous couvert d'anonymat pour l'AFP que la réaction de l'UA signifiait qu'elle "n'appliquerait pas les mandats émis par la justice burundaise".
Chemin faisant, ce communiqué est également publié au lendemain du report, suite à l’absence de Bujumbura, d'un sommet des chefs d'Etat des pays membres de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), qui devait avoir lieu vendredi à Arusha en Tanzanie. Un sommet auquel Moussa Faki Mahamat avait fait un déplacement. Le président de la Commission de l'UA a dit noter avec une profonde préoccupation l'impasse persistante dans le dialogue inclusif entre le gouvernement et l’opposition et forme espoir que le président Pierre Nkurunziza apportera sa contribution personnelle à la réussite de ce sommet reporté pour le 27 Décembre.