L’ancêtre du Cnared est le Mouvement Arusha qui était le cadre politique de coordination et d’organisation des manifestations pacifiques de refus du troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Ce mouvement était constitué de 18 partis politiques et organisations politiques.
Après les élections de 2015, le mouvement Arusha sans le FNL d’Agathon Rwasa qui avait fait défection pour participer aux élections de 2015 et le mouvement Halte au troisième mandat qui regroupait 500 organisations de la société civile, ont mis en place le 31 Juillet 2015 un mouvement citoyen, le Cnared, dont la mission première était de restaurer l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi. Ils ont été rejoints par les autres forces politiques dont tous les partis politiques de l’Adc-Ikibiri et le Cndd-Fdd épris du respect de la loi de Hussein Radjabu. Le mouvement Forces Républicaines du Burundi (Forebu) qui regroupait principalement les membres de défense et de sécurité en exil a aussi adhéré au principe de création du Cnared. C’est ainsi qu’est née la plateforme politique de l’opposition, le Cnared avec à sa tête Léonard Nyangoma.
Très vite et pour des intérêts sectaires, Léonard Nyangoma se heurte à un petit groupe qui veut le limoger. Ces déchirements internes vont pousser les organisations de la société civile à claquer la porte, pour éviter d’être taxées d’acteurs politiques.
Après le départ de Nyangoma à la tête du Cnared, il va d’abord y avoir les défections du Cndd- Fdd de Hussein Radjabu, celle de Sonovi et celle de Upd-Zigamibanga qui va revenir plus tard suivies quelques temps après par Imbono-Charisma, le mouvement Forebu ainsi que les membres de l’Adr Imvugakuri, Sylvestre Ntibantunganya, le parti Alide, le parti Pml-Abanyamwete, le parti Paribu et le parti Abahuza.
Très récemment sous la deuxième présidence de Jean Minani, d’autres défections ont été enregistrées notamment celle du parti Rdb, celle du parti Kaze-Fdd et celle de Frédéric Bamvunginyumvira.
Actuellement, le Cnared ne compte en son sein que 14 partis politiques et 5 anciens dignitaires qui forment deux camps de ceux qui sont pour ou contre la transformation du Cnared en une coalition électorale de 2020.
De ce qui précède, il ressort l’émiettement et la fragilisation de l’opposition politique burundaise.
