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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les Etats-Unis et la Belgique alarmés par les tensions observées aux frontières avec la RDC et le Rwanda

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L’impasse dans le dialogue inter-burundais et la fermeture des bureaux du haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme malgré la poursuite des violations sont quelques des regrets exprimés lors de l’analyse de la situation du Burundi par le Conseil de sécurité des Nations-unies. C’était ce mardi lors du briefing de l’envoyé spécial des Nations-unies au Burundi, devant le conseil de sécurité.

Lors d’une séance de briefing de ce mardi 19 février 2019, l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations-unies au Burundi a exprimé, devant le conseil de sécurité, ses préoccupations face à l’état actuel du dialogue inter-burundais.

 

L’Envoyé spécial a ensuite dit s’être rendu au Burundi du 20 au 29 janvier, dans l’intention de s’entretenir avec le président du Burundi et les autorités burundaises, notamment pour réaffirmer, à la veille du Sommet de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est, le soutien des Nations-unies au processus du dialogue inter-burundais. Malheureusement, a déploré Michel Kafando, ces entretiens n’ont pu avoir lieu. Le président Nkurunziza et les autorités burundaises n’ont pas répondu à son rendez-vous.

 

Michel Kafando a expliqué devant le conseil de sécurité s’être ensuite rendu le 31 janvier à Kampala pour une visite de travail avec le président Yoweri Museveni, médiateur du dialogue inter-burundais et a aussi confirmé les concertations en cours entre les présidents du Kenya, de la Tanzanie et de l’Ouganda désignés pour conduire la médiation. Il compte reprendre contact avec eux pour connaître les détails de leurs nouvelles approches. En fait, a-t-il expliqué, il s’agira de réévaluer ensemble les voies et moyens pour aider la région à assister efficacement le Burundi dans la résolution de la crise politique actuelle. « Le dialogue inclusif inter-burundais demeure en effet la seule option viable pour un règlement durable de la crise politique et la tenue des élections en 2020, dans un environnement apaisé et dans l’esprit et la lettre de l’Accord d’Arusha », a conclu Michel Kafando.

 

Réagissant sur la situation politico-sécuritaire, les Etats-Unis et la Belgique se sont dits alarmés par les tensions observées aux frontières avec la République Démocratique du Congo et le Rwanda. Marc Pecsteen de Buytswerve de la Belgique a jugé regrettable que le gouvernement burundais n’ait pas participé au dernier round du dialogue alors qu’à la fin du processus, de nombreuses divergences subsistent. « Si le contexte burundais continue à être préoccupant, ses ramifications régionales ne le sont pas moins, a prévenu le délégué qui a noté les activités à la hausse de certains groupes rebelles burundais dans le Sud-Kivu et des incidents transfrontaliers avec le Rwanda qui ont le potentiel de déstabiliser la région », a martelé le délégué de la Belgique.

 

Même son de cloche pour le délégué des Etats-Unis. Selon Jonathan R. Cohen, une transition pacifique ne sera possible que si la feuille de route inclut toutes les composantes de la société burundaise, et que tous les candidats qui le souhaitent puissent se présenter au scrutin. Le représentant des Etats-Unis s’est ensuite dit préoccupé par la décision du Burundi de fermer le Bureau du Haut-Commissaire aux droits de l’homme, alors que des violations sont toujours constatées. M. Cohen s’est dit aussi alarmé par les tensions observées aux frontières avec la RDC et le Rwanda, affirmant qu’une guerre par procuration dans les Grands-lacs ne profiterait à aucun pays de la sous-région.

 

Fatima Kyari Mohammed, Observatrice de l’Union africaine, a souligné que, sur le plan sécuritaire, la situation au Burundi est restée relativement stable ces derniers mois, malgré des échauffourées sporadiques le long de la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), entre les forces nationales et des éléments armés non identifiés.

 

Dans cette séance de briefing sur le Burundi, nombreux sont les délégués qui ont exprimé leurs regrets sur l’impasse dans le dialogue inter-burundais et la fermeture des bureaux du Haut-commissariat des Nations-unies aux droits de l’homme malgré la poursuite des violations des droits de l’homme. La récente ouverture politique a tout de même été saluée par la majorité des délégations, qui ont vu dans l’enregistrement du Congrès national pour la liberté de l’opposant Agathon Rwasa, ‘’ un pas dans la bonne direction’’. La France a souligné que la perspective d’un scrutin ouvert et pluraliste pourrait être une possible sortie de crise pour le Burundi. La décision du gouvernement burundais d’en assurer entièrement le financement a été commenté à plusieurs reprises.

 

Albert Shingiro qui représentait le Burundi dans cette réunion a fait remarquer que le dialogue est une vertu cardinale ancrée dans la vie des burundais et a estimé qu’il n’est plus besoin que : « des acteurs exogènes se comportent en chef de file dans le processus du dialogue inter-burundais. »

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