Dans sa réunion du 13 septembre, le Conseil des Evêques catholique du Burundi trouve que l’évolution de la situation actuelle au Burundi laisse entrevoir des questions qui suscitent des inquiétudes au point qu’ils ne puissent rester sans rien dire.
Parmi ces questions, le conseil des Evêques catholique du Burundi évoque des actes d’intolérance politique. Selon le Conseil des Evêques catholique, ceci est contre à l’article 75 de la constitution de la République du Burundi. Ce dernier autorise le multipartisme au Burundi.
De plus, le Conseil mentionne des discours, des écrits et des comportements qui relèvent des intimidations et qui sont de nature à entacher la préparation et le déroulement des prochaines élections.
Dans cette réunion, le conseil des Evêques catholique du Burundi est revenu sur les assassinats à caractère politique qui ciblent particulièrement les membres des partis de l’opposition. Ici, le conseil regrette l’inertie de l’appareil judicaire pour démasquer les auteurs de ces actes.
Pour le Conseil des Evêques catholiques, le parti au pouvoir s’ingère aujourd’hui dans les affaires administratives. Il se comporte comme un parti-Etat. Le Conseil remarque, par ailleurs, que la jeunesse du parti au pouvoir veut se substituer aux Forces de l’ordre et de sécurité. Le conseil des Evêques catholiques du Burundi regrette que le pays s’achemine vers les élections alors qu’une partie des enfants du pays croupissent encore dans les camps de réfugiés et que les petits enfants sont entraînés dans des activités politiques.
Toutefois, le Conseil reconnait et salut une certaine avancée en matière de la gouvernance et de respect des mandats des institutions. Ce Conseil apprécie également qu’en cas de conflits, les burundais savent qu’il faut recourir à la table de négociations quoique certains restent encore réticents.