Dans ce rapport de cette année intitulé ‘’Democracy in retreat’’, l’organisation indépendante de surveillance de l’expansion de la liberté et de la démocratie au monde met en exergue la régression du processus démocratique et classe le Burundi parmi les pays qui piétinent les libertés individuelles à côté du Venezuela, la Serbie, le Nicaragua, le Cambodge, le Bangladesh, le Pakistan et d’autres.
Ces pays sont caractérisés par l’absence des élections crédibles, le manque de la liberté d’expression des idées politiques et de la liberté de presse. Ces pays sont également marqués par des violations excessives des droits de l’homme car le pouvoir en place pratique l’usage de la violence qui génère des déplacements internes et des réfugiés.
Selon toujours ce rapport de Freedom House, le Burundi fait partie des premiers pays qui bafouent les droits politiques avec 7 points sur 7 et 6 points sur 7 pour ce qui est de la violation des libertés civiles.
Au point de vue de la mise en place des institutions issues des élections libres et transparentes, le Burundi vient parmi les derniers avec 0 point sur 12. Cela s’est manifesté par la décision prise par le Président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat. Cette situation s’est observée également par la quasi-inexistence des membres des partis politiques de l’opposition au sein de l’assemblée nationale et dans d’autres institutions du pays, mais également par le manque de la redevabilité du pouvoir envers le peuple.
L’association Freedom House fait savoir qu’il n’y a pas de liberté de la presse au Burundi car le Burundi a une note de 0 sur 4. Les journalistes sont malmenés, certains sont incarcérés arbitrairement et d’autres sont persécutés. Certains médias sont fermés du fait qu’ils ont diffusé des informations que le pouvoir en place ne tolère pas.
Freedom House termine en soulignant que la justice burundaise n’est pas du tout indépendante avec une note de 0 sur 4. Une note qui s’explique par les arrestations arbitraires signalé ici et là, les exécutions extrajudiciaires, la torture et la corruption qui caractérisent la justice burundaise.