Cette réunion qui s’est tenue ce mercredi était dirigée par le secrétaire du ministre des affaires extérieures et le chargé des questions des réfugiés dans la région de Kigoma. Les informations recueillies au camp de Nduta indiquent que l’objet de cette réunion était de rappeler aux réfugiés burundais de rentrer dans les meilleurs délais. Un des participants à cette réunion explique. « Ils nous ont annoncé que nous devons rentrer au Burundi car il y a la paix. Ils ont dit que nous devons être de retour au pays en avril avant la tenue des élections. Ils ont rappelé que partout au monde, les réfugiés ne peuvent pas vivre éternellement dans les pays d’accueil. Qu’une fois que le pays d’origine retrouve la paix, ils doivent rentrer », a indiqué un réfugié.
Les réfugiés de Nduta sont inquiétés par la tenue de cette réunion dans les heures avancées au moment où elle était prévue à 11 heures du matin. Ils trouvent que c’était une stratégie de les intimider discrètement. « Nous étions invités à cette réunion initialement prévue pour 11 heures. Nous avons attendu jusqu’à 19 heures. Ça nous a trop inquiété car c’est la première fois qu’une telle réunion se tient ici, que de telles personnalités restent au camp jusqu’à des heures aussi avancées. C’était comme si ils voulaient ne faire peur à l’insu des organisations internationales qui protègent les réfugiés. Ils ont même dit que c’est eux qui ont le pouvoir sur ces organisations et non l’inverse » explique un réfugié.
Ces autorités étaient venues en provenance du camp de Nyarugusu et ont annoncé qu’elles se rendront à Mtendeli en portant le même message