L’appel a été lancé dans un communiqué datant du mois d’août 2016. Dans ce communiqué, la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) demande à toute personne, victime ou témoin d’actes cruels, inhumains ou dégradants de se rendre à leur bureau pour témoigner. Mais cette requête semble être presque irréalisable pour beaucoup, de peur des représailles.

 

La CVR précise dans son communiqué que cela se fera « secrètement afin de ne pas mettre en danger les témoins ».

 

Mais des observateurs avisés affirment que la discrétion ne sera pas de mise puisque les témoins se rendront « physiquement » aux bureaux de la CVR.

 

Des sources à la CVR disent comprendre, mais « à moitié », les craintes de certains. Selon elle, les craintes sont d’une part fondées parce qu’à leur siège il peut y avoir beaucoup de personnes et cela pourrait pousser le témoin à avoir peur de donner des informations. Cependant, la CVR déclare faire face à un « budget limité », ce qui les oblige à cumuler leurs travaux  de responsable de la commission et ceux d’écoute des témoins. 

 

Toutefois, elle promet que le travail sera fait dans les délais prévus, car pour chaque province du Burundi, c’est-à-dire 18, il sera accordé un délai d’un mois et la commission dispose de 24 mois pour recueillir toutes les informations nécessaires sur ce qui s’est passé au Burundi.

 

Dépassée cette étape, suivra celle d’évaluer le travail accompli par chaque membre, la Commission Vérité et Réconciliation étant composé de 11 membres. Elle a été mise en place le 10 Décembre 2014.