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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Makamba : Justice expéditive pour 18 personnes soupçonnées de vouloir attaquer un camp militaire

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Les personnes arrêtées en province Makamba sur accusation de vouloir attaquer le 520ème camp militaire de Gatwe à Makamba ont été transférées à la prison de Rumonge lundi. Les familles de ces détenus clament leur innocence et demandent leur libération. 
 
Ce sont 18 personnes des localités de Kayogoro, Gatwe Mabanda et Nyanza-lac transférées à la prison de Rumonge.
 
Ce transfert est consécutif au verdict du Tribunal de grande instance de Makamba. 
 
Au départ, ils étaient au nombre de 25 personnes arrêtées par la police  mercredi de la semaine dernière. Parmi ces personnes jugées en flagrance par le tribunal, sept ont été jugées noc coupables et relaxées aussitôt. Les 18 autres ont été condamnés à des peines d’emprisonnement variables.
 
« Deux personnes ont été condamnées à 20 ans d'emprisonnement et 15 autres à 15 ans de prison ferme ; tandis qu’un dernier a été condamné à 5 ans de prison. Ils ont été accusés d'avoir voulu attaquer le camp de Gatwe, mais rien ne le prouve », déclare une source à Makamba.
 
A l'origine de leur arrestation, c’est un homme qui a été arrêté en commune Kayogoro par les imbonerakure du CNDD-FDD aidés par la police, en possession d’un objet qui serait destiné à « défoncer » les stocks militaires du 520ème bataillon de la province Makamba. 
 
« Cette personne avait une barre de fer à la main et on l'a accusé d'avoir l'intention de voler les armes dans le stock d'armement. Les policiers se sont alors mobilisés et ont commencé à arrêter les gens. Huit personnes ont tout de suite été arrêtées et conduites dans les cachots de la police. Jeudi matin, quand la nouvelle s'est répandue partout, tout le monde était en alerte. Peu après, 20 autres personnes natives de Murenge ont été arrêtées dans cette même commune », explique une autre source à Makamba.  
 
La population s’inquiète cependant que la moitié des personnes arrêtées soient des anciens militaires des Forces Armées Burundaises avant leur fusion avec les groupes rebelles ; ainsi que des opposants.
 
« Après analyse, on a constaté que tous les accusés sont de l'ethnie tutsi. Ils sont soit des anciens militaires, soit des opposants et sont au nombre de 25. Les arrestations ont été précipitées et on craint toujours que  d'autres soient arrêtées vu que ces 25 personnes ont été torturées », révèle un témoin. 
 
La police a procédé à une fouille perquisition dans les  maisons de ces accusés, sans rien trouver de compromettant qui puisse les lier à l’accusation de préparation de l’attaque d’un camp militaire. Les familles de ces détenus clament leur innocence et affirment qu'il y aurait un autre mobile derrière leur détention. 
 
D'autres sources font savoir qu'il y aurait une liste en attente de gens recherchés à Makamba pour également être arrêtées. Les défenseurs des droits de l'homme demandent que des enquêtes crédibles soient menées afin de connaître le fin mot de l’affaire. 

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