L’origine de cette séance de torture est une mésentente entre des prisonniers et des agents de sécurité de la prison. Par abus de pouvoir, ces derniers ont commencé à tabasser deux prisonniers avec l’appui de certains imbonerakure du parti au pouvoir incarcérés à Mpimba.
Les victimes de cette bastonnade sont Tharcisse Nimbona, un militaire ex-FAB arrêté à la fin de l’année 2016 accusé de participation dans des mouvements armés ; ainsi que Jean-Claude Nduwimana surnommé Kibago lui aussi un ancien de l’armée régulière ex-FAB et arrêté en 2016.
Des sources à Mpimba disent qu’un groupe d’agents de sécurité dirigé par deux imbonerakure, Christophe Ndayizeye, Abdul Mugisha et un surnommé « Shetani », se sont rendus dans la chambre des deux détenus et les ont ordonné de remettre leurs téléphones, ce qu’ils ont refusé.
Après de longues disputes, « ce groupe a usé de la force en emmenant les deux prisonniers dans la cour de la prison où ils les ont d’abord bâillonnés. Vers 2h du matin, ils ont commencé à sérieusement les tabasser en étant ligotés. Au petit matin, on les a découverts couvert de bleu et le corps gonflé suite aux coups reçus. Jean-Claude Nduwimana a le bras cassé », témoigne un détenu de Mpimba.
Les prisonniers de Mpimba appellent les défenseurs des droits humains à suivre de près les agissements qui se font dans cette prison.