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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les agences en douane et transitaires accusent un grand manque à gagner depuis les contestations contre le 3ème mandat de Pierre NKURUNZIZA.

août 14, 2015 2689
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« Alors qu’au cours de la période d’avril à septembre les importations atteignaient le point culminant au moment où les premiers mois de l’année sont normalement réservés aux bilans, cela a changé cette année ». C’est ce que témoigne un déclarant en douane qui a requis l’anonymat.

 Selon lui, les causes ne sont autres que les contestations contre le troisième mandat du Pierre NKURUNZIZA ainsi que la forte répression qui ont entrainé et continuent d’entrainer la détérioration de l’environnement des affaires. « L’insécurité qui entoure ces événements a causé le départ de plusieurs investisseurs étrangers, des méventes et la diminution du pouvoir d’achat déjà faible » poursuit notre interlocuteur.

Cette crise n’a pas épargné les agences en douane qui accusent un lourd manque à gagner. En effet, ces dernières ont pour rôle de faciliter les procédures de dédouanement pour le compte des importateurs et au profit des trésors publics, via l’Office Burundais des Recettes (OBR). Or, comme nous l’ont signalé nos sources, « seuls le carburant et le ciment continuent à être importés, au moment où ces agences aidaient en cas d’importations de diverses marchandises faites d’habits, d’aliments, de biens d’équipement, de matériaux de construction, etc ». Les importateurs auraient détourné leurs marchandises vers d’autres pays notamment la République Démocratique du Congo ou préféreraient payer l’entreposage à Dar-es-Salam en Tanzanie en attendant le retour de la paix.

Le manque à gagner est énorme.

Témoignage du propriétaire  d’une agence en douane qui lui aussi a préféré garder l’anonymat : «  avant cette crise, je pouvais traiter 10 dossiers par mois, des dossiers de dix camions de marchandises importées par des groupes de cinq personnes ». Mais, précise-t-il, ces jours–ci, « nous ne traitons qu’un seul dossier isolé, fait généralement d’un véhicule importé. »

Un autre responsable d’agence en douane de renchérir : « notre entreprise fait entrer moins de 20% de nos recettes en période normale. Alors que nous traitions en moyenne 60 dossiers par mois, 2 à 3 jours peuvent s’écouler sans que nous recevions un seul client ! »

Cette crise politico-sécuritaire a également eu des répercussions importantes sur les recettes de l’OBR qui affiche un manque à gagner de plus de 50 milliards de francs depuis fin avril 2015.

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