Les données du Forum Economique Mondial à travers le rapport 2014-2015 sur la compétitivité montre que le Burundi est le pays africain qui semble le moins apte à retenir la crème de ses cadres les plus talentueux alors que les meilleurs prennent le large.
En d’autres mots, partant d’une échelle de 1 à 7, le Burundi a le taux le plus élevé de la fuite des cerveaux. Les pays avec un score bas proche de 1 voient les meilleurs et les plus brillants s’exiler pour poursuivre des opportunités ailleurs. Le reste, avec des scores élevés proches de 7 se trouvent parmi les meilleurs pour retenir leurs talents, selon le Forum Economique Mondial, qui lie la qualité des politiques et des institutions comme des facteurs qui déterminent le degré de productivité d’un pays et conséquemment ses richesses économiques. Et comme d’autres l’argumentent, les citoyens bien nourris tendent à moins de fréquence d’agitation sociale comme c’est le cas au Burundi.
Selon les statistiques du Forum Economique Mondial, le Burundi affiche le taux le plus élevé de la fuite des cerveaux de 2.0. L’Algérie, la Mauritanie, le Tchad et la Guinée approchent le top des cinq pays les plus incapables de retenir leurs meilleurs talents. Le Zimbabwe affiche également des scores élevés de non rétention des cerveaux se classant en huitième position.
En contrepartie, d’autres pays sont capables de convaincre leurs meilleurs talents à rester et contribuer au développement du pays. Le Rwanda vient au sommet de ces pays, à quelques distances près du Maroc, du Kenya et de la Côte d’Ivoire qui font le top des pays capables de retenir les meilleurs et les plus remarquables. Un troisième indicateur est l’attitude pour attirer les talents d’autres pays sur le plan international. Sur la même échelle, le Rwanda atteint le sommet, devant les Seychelles et la Côte d’Ivoire. La Colombie est une autre surprise d’attraction des talents expatriés, venant en quatrième position, devant l’Île Maurice classée cinquième.
Le Burundi classé dernier au regard des performances économiques.
Le Maroc, la République Sud Africaine, la Colombie et le Nigeria se trouvent être dans les 10 pays au sommet capables d’attirer les talents de l’extérieur.
Le Burundi est classé dernier, derrière la Libye et l’Algérie, les considérations liées à la sécurité étant un facteur pour expliquer cette position. Un autre indicateur de la compétition au niveau du marché du travail, par extension l’économie, toujours selon le rapport, montre comment le népotisme et le clientélisme jouent un rôle dans la désignation des « senior managers » : les pays avec un score bas montrent que les parents et les amis vont être les plus recrutés sans considération aucune du mérite, quand ceux avoisinant le score 7 renvoient à la préférence du professionnalisme.
Sur ce score, la Mauritanie est le pays où la considération du mérite est la moins regardée, devant le Tchad, l’Angola, l’Algérie et la Libye. Le commun dénominateur semble être la richesse en ressources minières, singulièrement le pétrole. De l’autre côté opposé se trouve la Gambie, une autre surprise au regard du strict contrôle du pays par son leader, devant le Rwanda, le Kenya, le Botswana et le Malawi.
Le classement donne la perception du Rwanda comme la vedette africaine de la performance économique.
