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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Des bureaux de change autorisés à rouvrir moyennant signature d'un acte d'engagement

septembre 30, 2016 1628
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Plusieurs bureaux de change qui avaient été fermés par la police ont été rouverts en début de cette semaine. Toutefois, la condition était la signature d'un acte dengagement où les propriétaires acceptent de se soumettre aux taux de change fixés par la Banque centrale. Cette réouverture ne concerne cependant pas tous les bureaux de change, certains n'ayant pas été autorisés à ouvrir. Les agents des bureaux de change ouverts cette semaine affirment travailler sous menace constante des agents de lEtat.  
 
Après la fermeture début août de plusieurs bureaux de change de Bujumbura par la police pour non-respect des taux imposés par la Banque centrale, certains de ces bureaux ont été autorisés à rouvrir cette semaine. Les propriétaires ont cependant dû signer un « acte d'engagement à respecter les taux de la Banque de la République du Burundi ».
 
Le constat est que quelques bureaux de change restent encore frappés par la mesure de fermeture. Il y a ainsi près de 5 bureaux de change qui n'ont pas été autorisés à reprendre les activités. Leurs propriétaires s'étonnent et ne comprennent pas pourquoi ils ne sont pas autorisés à rouvrir alors qu'ils avaient dû fermer en même temps que les autres bureaux rouverts en début de semaine.
 
Selon certains cambistes qui ont repris le travail, ils ont été appelés par le procureur de la mairie de Bujumbura ce mercredi. Le procureur leur a demandé de payer chacun 1.000.000 de francs puisqu'ils venaient d'être autorisés à rouvrir. Les cambistes ont refusé de verser une telle somme. « Le procureur a discuté au point de ramener le montant à 300.000 francs chacun », nous rapportent des sources parmi les propriétaires des bureaux de change; et à nouveau il s'est heurté au refus des cambistes. 
 
Furieux, le procureur en mairie de Bujumbura a menacé d'envoyer en prison les propriétaires des bureaux de change qui seront pris en train d'appliquer d'autres taux de change que ceux de la BRB.
 
Dans les bureaux de change, les agents se plaignent que malgré l'ouverture de leurs bureaux, la crise des devises perdure et qu'ils n'ont pas de devises pour répondre à la demande des clients. Ils se disent également « surveillés et souvent piégés » par des individus qui affirment chercher des dollars moyennant des francs burundais. Si l'agent du bureau de change répond qu'il na pas de devise, l'individu en question se plaint qu'on lui refuse de lui donner des devises. 
 
Nos sources ajoutent qu'ils sont alors contraints de chercher dans toute la ville des dollars pour satisfaire ces personnes au taux de la BRB. Cependant, ils se rendent compte que le but de ces individus est de revendre à leur tour ces devises au marché noir ou dans d'autres bureaux de change à des taux supérieurs. « Ces taux supérieurs à ceux de la BRB sont en fait les taux réels des cours de change actuels que les bureaux de change veulent appliquer ; mais les autorités burundaises refusent d'en entendre parler et imposent des taux bas », se plaignent les cambistes.
 
Les cambistes dénoncent une violation de la réglementation des bureaux de change fixée par la BRB, qui libéralise le marché de change au Burundi. Ils expliquent que l'autorité monétaire ne peut pas exiger des taux puisque la BRB ne leur donne aucune devise. 
 
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