Au centre de ville de Bujumbura et dans certains quartiers, les activités sont au ralenti. A part les difficultés liées au déplacement pour se rendre au travail, à l’école ou pour d’autres courses, plusieurs services sont bloqués suite à cette pénurie. Il s’agit notamment des services nécessitant le courant électrique.
Comme ce courant électrique fait également défaut suite au délestage permanent de la Regideso, ces services dont usage des groupes électrogènes pour continuer à vaquer à leurs activités quotidiennes. Avec la pénurie de carburant cependant, la situation s’est aggravée, et les groupes électrogènes ne sont plus alimentés en carburant.
Ainsi, certains salons de coiffure sont actuellement fermés, et d'autres ne peuvent plus travailler tous les jours comme auparavant. C'est aussi le cas pour ceux qui font de petits métiers comme les ateliers de soudure, etc.
La pénurie de carburant touche aussi les sociétés de télécommunications. L'exemple le plus récent est la société SMART dont les réseaux étaient hors-service ce mardi dans l'après-midi suite au manque de carburant pour alimenter les générateurs qui font fonctionner les sites de la compagnie. La société s’est par ailleurs excusée auprès de ses clients suite à ce désagrément.
Il en va de même pour la société Viettel, propriétaire de LUMITEL, qui demande urgemment au ministère de l’énergie et mines l’autorisation de s’approvisionner d’urgence en carburant dans les pays limitrophes, et d’être priorisé dans la distribution de carburant au niveau local. Cette demande est contenue dans une lettre envoyée au ministre, où la société prévient que si rien n’est fait elle sera contrainte d’éteindre une bonne partie de ses sites.
Les services de l'Etat n'arrivent également plus à travailler convenablement suite au manque de carburant, de même que les services du secteur privé. En plus des retards au travail suite au manque de moyens de transport, des services sont parfois suspendus suite au manque de carburant alimentant les groupes électrogènes.
Ces mêmes personnes et services utilisant les groupes électrogènes se plaignent des difficultés rencontrées pour obtenir du carburant. Ils doivent en effet demander « une permission » au ministère de l'énergie et des mines pour avoir du carburant sur les différentes stations-services, étant donné qu’ils apportent des fûts et non des véhicules comme d’autres clients.
Jusqu'à l'heure actuelle, le gouvernement burundais n'a pas encore trouvé une solution concernant la pénurie de carburant ; le ministère de l’énergie se limite à réguler la gestion du peu de carburant entrant au Burundi.