Dans la zone Nyakabiga au centre de la ville de Bujumbura, le manque incessant de courant affecte chaque jour les petits vendeurs. Plusieurs produits censés être frais ne se vendent plus, comme le lait. Un vendeur très déçu raconte déverser plus de la moitié de son stock de lait chaque jour, et ne compte plus les pertes journalières.
« Il y a pas moyen de vendre du lait maintenant depuis au moins deux mois. Le lait est consommable quand il est frais. Les clients ont vraiment besoin du lait frais, mais maintenant on ne peut parvient pas à frigorifier le lait. Il y a une perte énorme des capitaux. Auparavant, j’achetais 40 litres de lait et je revendais tout le lait au comptant. Maintenant, j’achète uniquement 20 litres et je parviens à revendre 9 litres ; le reste est à déverser dans les caniveaux. C’est une perte énorme pour nous », se plaint ce vendeur de lait.
Ce manque criant d’électricité persiste alors que le gouvernement avait annoncé qu’avec le mois de juillet il n’y aura plus de problèmes de délestage. Seulement aujourd’hui, ils constatent que les coupures se sont accentuées, ne recevant de courant qu’une heure à Nyakabiga.
« Au lieu que cette promesse aboutisse, maintenant c’est pire. Auparavant, on avait le courant de 18h à 8h du matin du jour suivant. Aujourd’hui, nous avons du courant de 18h à 19h, et le courant s’en va immédiatement après. Il n’y a pas moyen de travailler à cette heure, car il n’y a plus de clients potentiels en circulation ; ils sont à la maison en train de s’occuper de leurs familles », ajoute le vendeur de la zone Nyakabiga.
Ces habitants de la mairie de Bujumbura précisent qu’ils n’ont plus d’espoir comme cela avait été annoncé, et préfèrent attendre la saison des pluies pour un léger mieux.