Lorsqu’ils ont été arrêtés à la fin de l’après-midi de lundi, ils étaient au nombre de six, rapporte un témoin. Ce dernier explique qu’avant d’être arrêtés, les six réfugiés burundais ont été passés à tabac par les policiers tanzaniens ce qui a provoqué l’admission à l’hôpital d’un d’entre eux qui était grièvement blessé. L’un des représentants des réfugiés burundais explique qu’au début, cinq réfugiés ont été incarcérés mais que deux d’entre eux ont ensuite été libérés.
Le chargé des affaires extérieures au HCR en Tanzanie déplore néanmoins le fait que ces réfugiés n’ont rien dit au bureau de l’agence onusienne en charge des réfugiés. ‘’S’il y a un problème qui concerne les réfugiés et que les réfugiés ne saisissent pas le HCR, c’est comme s’il y a un problème et l’enfant ne contacte pas son papa, il va contacter une tierce personne. C’est inexplicable.’’ , déplore Faya Foko Millimouno avant de demander aux réfugiés de contacter le bureau du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés dans le camp chaque fois qu’un problème survient.
‘’Notre combat c’est pour que leurs droits soient respectés et qu’on veille aussi à ce que les réfugiés respectent les lois du pays d’asile.’’, poursuit Faya Foko Millimouno.
Même si la police tanzanienne n’a pas révélé le motif de l’arrestation de ces réfugiés, certaines sources à l’intérieur du camp indiquent, sans donner plus de détails, que ces réfugiés burundais seraient suspectés de tenir une réunion illégale ce jour-là.
Les trois réfugiés, qui étaient encore en détention, ont été libérés dans la soirée de ce mercredi. Une libération qui a mis fin aux trois jours de va-et-vient de leurs proches devant les cachots de la police à l’intérieur du camp des réfugiés de Nyarugusu.