Aucun pouvoir au Burundi n’a jamais oser refusé aux enfants réfugiés le droit de passer des examens. C’est le constat de Léonce Ngendakumana, vice-président du parti Frodebu.  

 

Selon l’opposant, « le Président Nkurunziza a la haine de ne pas avoir tué et enterré ces enfants », critique-t-il. Faute de ne pas leur avoir infligé  la mort physique, « il préfère leur donner la mort intellectuelle », poursuit le président de l’ADC. 

 

Léonce Ngendakumana y voit une volonté du pouvoir de poursuivre les jeunes même à l’étranger quand ils ont échappé à la mort. Le vice-président du parti Frodebu fait un  parallélisme entre les jeunes qui ont participé aux manifestations et la réflexion au niveau scolaire de ces jeunes enfants qui ont échappé aux massacres de Bujumbura. 

 

« Maintenant on va les assassiner intellectuellement. C’est une honte, c’est un scandale pour un pays qui se veut être dans une voie démocratique, un pays qui se veut  être dans une voie de réconciliation du peuple, un pays qui se veut être parmi les pays qui veulent promouvoir le bien être de sa population », scande Léonce Ngendakumana.

 

Le président de l’ADC-IKIBIRI précise que les élèves réfugiés ont toujours passé les mêmes examens que leurs camarades restés au pays, et ce depuis de nombreuses années sous d’autres gouvernements. 

 

Dans trois camps des réfugiés burundais en Tanzanie, les enfants finalistes s’étaient préparés  pour les examens d’Etat prévus du 23 au 26 août. Les examens devaient en principe être fournis par le ministère burundais de l’éducation, mais ce dernier a annoncé a la dernière minute qu’il n’allait pas délivrer ces examens aux élèves réfugiés.