Le 5 Octobre de chaque année, le monde célèbre la journée dédiée à l’enseignant. Cette année, pour l’enseignant burundais, la journée n’est pas à célébrer dans la joie. Aujourd’hui, certains ont été contraints à l’exil ; et ceux qui sont restés au pays font face à différentes difficultés.  

 

Parallèlement, certains enseignants burundais en exil se sont organisés pour dispenser des cours dans des camps de réfugiés : « On le fait bénévolement le cœur joyeux pour éviter que nos enfants soient ignorants. Mais cela n’empêche pas que la pauvreté soit à nos portes car on n’a plus d’indépendance financière. De plus, on a quitté nos familles, nos maisons, tout cela fait que nous ne puissions pas célébrer cette journée », ajoute un autre enseignant.

 

Du côté des enseignants résident sur le sol burundais, comme à Gitega, des problèmes ne manquent pas. Pour les enseignants du primaire, nombreux d’entre eux ont fait l’objet de mutation : « On a été muté dans d’autres communes, loin de chez nous. On fait face à des difficultés financières car nous avons des maigres salaires », se plaint un enseignant. 

 

Les enseignants du secondaire font face à un surnombre d’élèves et à un manque de matériels didactiques. « On peut avoir dans une classe 70 élèves et avec peu de matériels. Cela ne nous facilite pas la tâche », raconte un des enseignants.

 

Ces enseignants saluent toutefois l’effort du gouvernement pour l’harmonisation salariale, mais demandent cependant qu’ils aient plus d’indemnités de travail.  

 

Le thème de cette année est : « Valorisons les enseignants, améliorons leur statut professionnel ».