Selon certains activistes de droits de l’homme contactés par la RPA, la corruption dans le système judiciaire est un fléau manifeste au Burundi.
Ils indiquent qu’au Burundi, la corruption au sein de l’appareil judiciaire, s’observe en deux catégories que sont l’ingérence politique du pouvoir exécutif dans les procédures judiciaires et la pratique de pots-de-vin.
Ces activistes burundais indiquent aussi que la corruption au Burundi est devenue un mode de gouvernance car pratiquée de la base au plus haut sommet de l’Etat.
Les justiciables sont dans la cadence d’acheter leurs droits. Ainsi donc, certains proposent des pots-de-vin aux magistrats afin qu’ils aient gain de cause.
La corruption handicape le développement économique, fait chuter le respect des droits de l’homme et entraine le manque de confiance envers les institutions étatiques. Elle prive les victimes et les accusés du droit le plus élémentaire : celui de bénéficier d’un procès impartial. Ces activistes font également savoir que, quand les systèmes judiciaires sont corrompus, la perte est énorme, plus particulièrement pour les pauvres qui se voient contraints de payer des pots-de-vin alors qu’ils ont à peine de quoi survivre.
L’Observatoire de lutte contre les malversations économiques indique que le Burundi n’est pas une ile isolée, qu’il doit, par tous les moyens possibles, prendre des mesures qui s’imposent pour éradiquer cette pratique dans son système judiciaire.