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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La Fondation THOMSON REUTERS condamne la mesure du ministère burundais de l’éducation écartant les filles-mères du système éducatif formel

juillet 05, 2018 2487
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La privation des filles enceintes et des futurs parents adolescents de poursuivre leurs cursus scolaire est non seulement une violation du droit à l'éducation des enfants, mais également une discrimination injuste envers les filles. Déclare la Fondation Thomson Reuters. C’est après que le ministère de l'éducation burundais ait publié la semaine dernière une directive aux autorités provinciales stipulant que les adolescentes enceintes et les jeunes mères, ainsi que les garçons qui les ont mis enceintes, n'avaient plus le droit de faire partie du système éducatif formel.

La déclaration émane de la Fondation Thomson Reuters, la branche caritative de Thomson Reuters, qui couvre l'actualité humanitaire, les droits des femmes, la traite, les droits de propriété, le changement climatique et la résilience. Dans une lettre datée du 26 juin adressée aux directeurs provinciaux de l'éducation du pays, la ministre de l'éducation Janvière NDIRAHISHA a déclaré que les filles enceintes et futurs parents adolescents seraient toutefois autorisés à suivre des cours de formation professionnelle.

 

Mais les groupes de défense des droits humains ont déclaré que la prévention de la scolarisation des enfants aurait un impact dévastateur sur leur éducation dans un pays où 11% des filles âgées de 15 à 19 ans sont sexuellement actives, selon le Fonds des Nations-Unies pour la population, ‘’FNUAP’’.

 

L'interdiction de la nation est-africaine vise à réduire davantage les droits des filles que les garçons, dénonce l’opinion qui justifie qu'il serait facile de remarquer les filles enceintes, mais plus difficile d'identifier les garçons impliqués.

 

Un fonctionnaire du gouvernement a confirmé l'interdiction, mais a déclaré à la Fondation Thomson Reuters, sous couvert d'anonymat, qu'il était peu probable qu'il soit appliqué. « Je pense que cette décision ne sera pas appliquée car elle contredit d'autres programmes qui promeuvent l'éducation pour tous et qui sont approuvés par le gouvernement et ses partenaires », a déclaré un responsable du ministère de l'éducation.

 

Selon le FNUAP, 40% des victimes de violences physiques ou sexuelles sont des adolescentes au Burundi. Environ 7% des filles âgées de 15 à 19 ans ont eu au moins un enfant et une femme sur cinq est mariée avant l'âge de 18 ans.

 

Chemin faisant, Human Rights Watch (HRW) affirme que des dizaines de milliers de filles en Afrique sont ostracisées ou honteuses d'être enceintes chaque année, même si la plupart n'ont pas d'éducation sexuelle et, dans de nombreux cas, n'ont pas donné leur consentement et sont violées.

 

Pourtant, dans certains pays comme la Tanzanie, la Sierra Leone et la Guinée Equatoriale, des jeunes ont été expulsés de l'école dans le but de décourager les adolescents à être sexuellement actifs.

 

Selon HRW, d'autres pays comme le Maroc et le Soudan, par exemple, appliquent des lois de moralité qui leur permettent d'accuser criminellement les adolescentes d'adultère, d'indécence ou de sexe extra-conjugal.

 

« Chaque année, des milliers de filles tombent enceintes à l'heure où elles devraient apprendre l'histoire, l'algèbre et les compétences de vie. Toutes les filles ont droit à l'éducation indépendamment de leur grossesse, de leur état matrimonial ou de leur statut de mère. » Déclare un rapport de HRW du mois dernier.

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