Un peu plutôt dans la journée de mardi, des tirs nourris se sont fait entendre dans la zone voisine de Ngagara. D’après des témoignages recueillis sur place, un groupe non identifié, certains en tenue policière d’autres en tenue civile, a ouvert le feu sur le boulevard Buconyori. Leur provenance reste inconnue, mais il serait passé par le quartier 7 de Ngagara pour atteindre ce boulevard. Leur cible était le quartier 3 affirment des témoins : « il visait ce quartier en tirant ».

L’intervention des militaires en position à Ngagara a coupé court à cette opération en tirant en l’air. Ce groupe d’hommes armés s’est replié dans la zone de Kamenge voisine, en passant par le quartier 7, poursuivent nos sources. Au matin ce mercredi, aucun dégât n’a été signalé. Cependant, la crainte règne chez les habitants du quartier 3, dont le souvenir de l’assassinat de la famille NKEZABAHIZI et d’autres voisins est encore frais et préfèrent quitter ce quartier.

Le matin de ce Mercredi, toujours à Ngagara, un corps a été découvert au quartier 9 tout près du bar appelé « Kwa komine » séparant le quartier 9 de Mutakura. Personne n’a pu l’identifier, le voisinage pense qu’il a été victime de balles perdues car durant la nuit de mardi et tout l’après-midi également, des armes et grenades crépitaient de façon presque ininterrompue. De l’autre côté de la zone Ngagara, dans la zone Cibitoke précisément au quartier Mutakura, la route qui y mène était fermée jusqu’à la mi-journée de mercredi. Des coups de feu, alternés par des explosions de grenade se faisaient entendre.

La peur règne dans les quartiers du nord de la ville de Bujumbura. Certains habitants ont du demander refuge dans d’autres quartiers car n’ayant pas trouvé de chemin sécurisé pour regagner leurs domiciles.