Au camp de Mahama au Rwanda, les réfugiés burundais affirment vivre en parfaite harmonie, toutes ethnies confondues. Mais depuis décembre dernier, une crainte de déstabilisation se fait sentir. C’est suite à la présence de jeunes ‘’imbonerakure’’ observés dans ce camp.
Ce samedi 16 janvier 2016, 3 jeunes imbonerakure ont été arrêtés à Mahama en provenance de la Tanzanie : « ils sont arrivés par barque en traversant la rivière Akagera » confie un réfugié qui a requis l’anonymat. « Ils ont été accueilli par un des réfugiés du camp. Ce camp abrite des réfugiés venant des 4 coins du Burundi, il est donc facile de les reconnaitre » poursuit notre source.
Ces 3 jeunes imbonerakure arrêtés samedi dernier s’ajoutent à d’autres appréhendés à la fin du mois de décembre dernier. Parmi eux se trouvait un parenté d’Edouard Nduwimana, ancien ministre de l’intérieur et actuel deuxième vice-président de l’assemblée nationale. Ils ont été par après libérés par la police rwandaise, une libération que les réfugiés burundais n’apprécient pas, car ces réfugiés craignent que des enseignements à caractère divisionniste sur base ethnique pourraient perturber leur quiétude. « Nous ne pouvons pas manquer d’avoir des inquiétudes quand on entend ce qui se passe dans d’autres camps, comme au Kenya, en Tanzanie, au Congo. Nous pensons que ces gens viennent pour perturber la paix. Dernièrement, il y a un homme qui est venu au camp déclarant à certains que ce camp n’est pas le leur. Il tentait de diviser les réfugiés » nous révèle un autre occupant du camp qui garde cependant espoir que ces tentatives n’aboutiront pas car les réfugiés sont soudés.
Ces burundais de Mahama demandent au Ministère rwandais ayant les réfugiés dans ses attributions ainsi que la police rwandaise de faire des investigations en se basant sur leurs inquiétudes. Depuis début décembre dernier, ces réfugiés affirment que 11 jeunes ‘’imbonerakure’’ ont été arrêtés au camp de Mahama et tous ont été remis en liberté pour regagner le Burundi.