Le lendemain, il a été transféré du cachot de la commune à Ruhororo vers celui de la police judicaire à Ngozi, comme le précise Jean Nayabagabo activiste de la société dans la région Nord. Ce défenseur des droits humains indique toutefois que, n’eût été l’intervention de la police, la population, emportée par la colère, « voulait le tuer sur le champ ».

Ces sources à Ruhororo signalent également que ce militant membre de la ligue des jeunes ‘’Imbonerakure’’ du parti présidentiel CNDD-FDD avant de se rendre en commune de Ruhororo, exerçait le métier de gardiennage à la permanence nationale du Parti CNDD-FDD dans la ville de Bujumbura.

Alexis Ngendakumana serait un proche de l’ancien homme fort des services de sécurité de l’Etat, le Général Adolphe Nshimirimana assassiné au mois d’août 2015. Il aurait participé dans les exécutions de certaines personnes considérées comme opposées au troisième mandat du Président Pierre Nkurunziza, surtout en dates du 11 et 12 Décembre passé dans la ville de Bujumbura, poursuivent nos sources.

Cette situation a donc suscité un sentiment de peur panique surtout du côté des déplacés du site de Ruhororo qui craignent que la mission d’Alexis Ngendakumana n’était d’éliminer certains déplacés du site. Jean Nayabagabo, défenseur des droits de l’homme basé à Ngozi, demande cependant à la juridiction compétente d’achever rapidement les enquêtes puisque le concerné a été pris en flagrant délit de possession d’arme.