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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Nouvelle attaque à la grenade dans la ville de Bujumbura

février 18, 2016 3361
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Trois morts et plusieurs blessés, c’est le bilan d’une nouvelle attaque à la grenade dans le parking des bus de l’OTRACO  dans le quartier 6 de la zone Ngagara ce mercredi matin. La police a arrêté toute personne aux alentours de cet endroit. Leurs familles ne savent pas où sont les leurs et demandent leur libération.

 

C’était aux environs de 7h32 qu’une forte explosion s’est fait attendre sur le parking des bus de l’OTRACO sur la route qui divise la zone Ngagara et la zone de Kamenge. Cette grenade a atterri en plein milieu des gens qui embarquaient dans ces bus de l’OTRACO pour se rendre à l’intérieur du pays. Selon un témoin de la scène qui était à la Gare du Nord, «  la grenade a explosé à une heure de grande affluence, les gens partaient déjà à leur lieu de travail. J’ai pris la fuite et je ne me suis même pas souvenu de récupérer ma voiture à cause de la peur. Les policiers étaient trop nerveux et arrêtaient toute personne qui était aux alentours du lieu de l’attaque. Certains ont été sérieusement battus. La situation est compliquée. Comment expliquer que les gens qui étaient à cet endroit soient arrêtés et tabassés ? Se seraient-ils lancé cette grenade ? » s’interroge-t-il.

Selon les informations vérifiées par la RPA, l’explosion de cette grenade aurait d’autres objectifs. Trente minutes après l’explosion de cette grenade, un agent du Service National des Renseignements (SNR) a crié en public « la personne qui a lancé la grenade s’est réfugiée dans le quartier 6 ». A ce moment, les militaires qui sont positionnés dans l’un des bureaux de la REGIDESO non loin du lieu de l’explosion, se sont déplacés pour aller voir ce qui se passe et prendre position dans le quartier 6 au milieu des habitations.

La personne indexée comme ayant lancé cette grenade était pourtant introuvable par ces militaires. Mais selon certaines sources, la police avait une mission bien précise : arrêter tout homme dans ce quartier. Cette mission de la police a échoué car les militaires sont arrivés les premiers au lieu de l’explosion. La police accompagnée, par les agents du SNR, se sont chamaillés avec les militaires ; la population du quartier 6 assistant à la scène ayant opté de se barricader dans leurs maisons tandis que d’autres ont préféré quitter le quartier. Un habitant du quartier 6 témoigne « les policiers demandaient aux militaires de les laisser passer pour aller arrêter le criminel qui a lancé la grenade ; et les militaires ont rétorqué: nous sommes arrivés les premiers et cette personne n’est pas passée par ici. »

Pendant ces discussions acharnées, les policiers de la police de protection des Institutions (API) et ceux de la Brigade anti-émeute (BAE) commandée par le commissaire Désiré Uwamahoro et accompagnés par d’autres hommes civils étaient déjà en plein dans le quartier 6 de la zone Ngagara. Ils arrêtaient tout homme qu’ils rencontraient et les ligotaient sauvagement avant de les jeter dans les 5 Pick-up qui étaient dans leur suite. Les familles de ces personnes arrêtées craignent le pire.

A la police, « un bilan de 4 blessés dont 2 femmes et 2 étudiants qui s’apprêtaient à aller fréquenter l’université du Burundi » est celui rapporté dans le tweet du porte-parole de la police Pierre Nkurikiye. « La grenade a été lancée par un groupe de terroristes » poursuit cet officier de la police nationale qui ajoute que « 2 personnes ont été arrêtées avec une autre grenade et sont sous interrogatoire ».

Ce n’est pas la première fois que la police effectue une descente musclée dans le Quartier 6 de Ngagara à la recherche de suspects accusés d’avoir lancé des grenades. Le 11 novembre 2015, une grenade a été lancée contre le bureau de l’ancienne commune voisine de Kamenge. Une personne a affirmé avoir vu le « lanceur de la grenade » prendre la direction du Quartier 6 ; la redoutable police de protection des institutions (API) avait investi ce quartier en bastonnant tout passant et volant tout ce qui leur tombe sous la main dans les maisons des particuliers.

Cette attaque de ce mercredi suit une autre attaque lundi où 6 grenades ont fait un mort et une soixantaine de blessés, tous soignés par MSF dans ses locaux ouverts spécialement en plein milieu de la crise à Kigobe dans la ville de Bujumbura.   

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