Nos sources affirment que le Lieutenant-Colonel Darius Ikurakure a été assassiné à l'Etat Major Général précisement devant le tableau d'affichage des communiqués, il était 12 heures passé de quelques minutes. Selon toujours nos sources, il a été tué par un militaire qui est conducteur de voitures militaires. Il lui a tiré 3 balles à l'aide d'un pistolet et ce haut gradé de l'armée est mort sur le champ.

A propos de cet assassinat, Léonidas Hatungimana, ancien porte-parole du Président Nkurunziza, qui est maintenant à la tête du parti PPD-Girijambo dit que de tels assassinats sont à déplorer. Il n’exclut cependant pas l’hypothèse d’un assassinat commandité par le pouvoir de Bujumbura dans l'unique objectif d'effacer toute trace des personnes qui sont auteurs de la répression. « Quand une personne meurt, sa famille, sa femme, ses enfants, ses parentés et d'autres connaissances se trouvent sous le choc. Mais ce qui nous fait mal est qu'il y'a un plan d'éliminer les gens impliqués dans différents crimes pour qu'ils n'osent pas un jour témoigner du commanditaire de cette répression. Il se peut que c'est le Président Nkurunziza et sa clique qui seraient auteurs de ces assassinats ciblés des personnes impliquées dans la répression » précise Léonidas Hatungimana.

Alors que le Lieutenant-Colonel Darius Ikurakure prenait le devant pour torturer, assassiner et enlèvement contre les opposants au 3^ème mandat du Président Nkurunziza, le Président du parti PPD-Girijambo met en garde tous ceux qui sont au service du Président Nkurunziza : « Je lance un appel aux forces de l'ordre, aux proches du Président Nkuruniza, je le dis et je le répète travailler avec le Président Nkurunziza est un échec ! D'autres peuvent se retrouver sur la liste des personnes à assassiner pour ne pas révéler les secrets de ces crimes ».

Les informations proches de l'Etat-Major Général indiquent que la personne qui a fusillé le Lieutenant-Colonel Ikurakure a pris fuite vers l'hôpital Prince Louis Rwagasore. « Cela est un montage » ajoute le Président du PPD-Girijambo qui trouve plutôt qu’un tel crime ne peut pas être commis dans un endroit aussi sécurisé : « Que les gens se rassurent. Comment serait-il possible que les opposants au 3^ème mandat commettent de tels crimes à l'Etat Major Général? Comprennez que c'est une affaire interne au sein du pouvoir » dénonce Hatungimana.

Même si cet ancien porte-parole du Président Nkurunziza l'explique ainsi, il y'a d'autres sources qui affirment que l’auteur de l’assassinat du Lieutenant-Colonel Darius Ikurakure fait partie du groupe des militaires qui seraient contre la répression du pouvoir de Bujumbura. Après l'assassinat de cet ancien commandant du camp Génie de combat, un officier de garde à l'Etat Major Général a été mis aux arrêts.

Dans la même soirée de ce mardi, un autre officier burundais  du nom de Major Didier Muhimpundu a été assassiné au centre ville de Bujumbura, précisement devant le bar "Hibiscus" se trouvant sur l'avenue de Grèce. Alors qu'il prenait un verre dans ce bar, le Major Didier Muhimpundu a reçu l’appel d'une personne qui insistait pour le retrouver dehors. « Le Major Didier Muhimpundu est sorti et a été tué » explique notre source.

Des coups de feu ont également été entendus à Carama, au nord de la capitale, et visaient un policier du nom de Nsengiyumva Dieudonné de la police de protection des institutions (API). Il a été tué par des gens non encore connus qui étaient en tenue militaire, qui l'ont par la suite embarqué à bord d'un pick-up dans un endroit jusqu'ici inconnu, comme le fait savoir Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police.

L'armée confirme l'assassinant de ces deux officiers. Dans un communiqué, il est mentioné que le Lieutenant-Colonel Darius Ikurakure a été tué alors que le personnel de l'Etat Major Général et du Ministère de la défense quittait les bureaux pour la pause et que criminel a pris fuite en passant par les locaux de l'hôpital Prince Louis Rwagasore. L'armée condamne cet acte qu'elle qualifie d'ignoble et demande aux militaires de rester sereins. En attendant, l’assassin de l’un des officiers les plus impliqués dans la répression sanglante court toujours.