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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Quatre militants du CNDD-FDD abbatus à Mugamba

avril 18, 2016 2721
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Quatre personnes ont été tuées par des hommes armés ce samedi en Commune Mugamba de la Province Bururi. Trois d’entre elles ont été assassinées sur la Colline Nyatubuye et la 4ème personne a été tuée sur la Colline Kavumu. Nos sources en Commune Mugamba précisent que les quatre victimes étaient des membres du parti au pouvoir.  
 
Il était vers 19 heures lorsqu’un groupe d’hommes armés a attaqué un bar se trouvant sur la Colline Nyatubuye appartenant à un inspecteur provincial de l’enseignement, qui est en même temps représentant du parti au pouvoir CNDD-FDD en Commune Mugamba. Trois personnes ont trouvé la mort, comme l’explique un témoin : « l’attaque visait le bar mais son propriétaire n’était pas sur les lieux. Les hommes armés ont tiré sur les gens qui étaient dans le bar ».  
 
 
Les personnes assassinées sont : Léonidas Manirakiza, Jean Bosco Havugiyaremye et Edouard Nzambimana, tous militants du parti CNDD-FDD. Dans le même temps, le domicile d’un autre membre du parti au pouvoir sur la colline Mwumba était attaqué, sans faire de victimes.  
 
 
Au bout de 2 heures après l’attaque de Nyatubuye, ce groupe d’hommes armés a attaqué une maison se trouvant sur la Colline Muyange-Kavumu et une personne du nom de Karibwami Jean Japhet a été tuée. La victime est aussi un militant du CNDD-FDD. « À 21h30, ces hommes armés ont attaqué la maison d’un membre du parti au pouvoir de la Colline Kavumu. Ils sont entrés dans la maison et ont demandé à sa femme et ses enfants de sortir dehors et ont assassiné l’homme ciblé » fait savoir une notre source.  
 
 
Nos sources en Commune Mugamba ajoutent qu’après ces attaques, certains éléments de la Police sont arrivés et ont fermé tous les bars de la localité. Dans le même temps, d’autres policiers qui prenaient un verre dans un bar appartenant au député Pontien Niyongabo ont été malmenés. « Arrivé dans le bar, ces policiers ont ordonné à chaque personne présente de se coucher au sol à l’exception  d’un certain Arthémon, membre du parti au pouvoir, de sa femme et de ses enfants. Un militaire issu des anciennes Forces armées burundaises a présenté son identité mais il n’a pas été entendu. Ils lui ont par contre rétorqué que ce sont les ex-FAB  qui sèment le trouble. Un policier en congé a tenté de s’expliquer aussi mais il a reçu des gifles à la place. Il s’est indigné d’être frappé alors qu’ils sont tous des policiers. Il y a aussi un militaire qui voulait des explications sur le traitement qu’ils subissaient. En réponse, il a été frappé par un policier » révèle notre source.  
 
 
Le policier qui malmenait ses collègues est le Commandant du Groupement Mobile d’Intervention Rapide à Mugamba du nom de Ntibaheke. 
 
 
La population de la Commune Mugamba se trouve dans une peur panique, car dit-elle, « c’est le Major Gahomera qui ne travaille pas dans cette localité qui dirigeait l’équipe des forces de l’ordre qui était à la poursuite des malfaiteurs ». Le nom du Major Gahomera a été beaucoup cité lors des massacres des 11 et 12 décembre 2015, après l’attaque du camp de Mujejuru.
 
 
Il a par ailleurs mis en garde la population de Mugamba ce samedi, précisant que « les 4 cas d’assassinats ne les laisseront pas indifférents ». 

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