Dans la ville de Bujumbura …
L’emballage non biodégradable continuait à etre utilisé dans les grands marchés de la capitale économique la veille de l’expiration des 18 mois accordés par le gouvernement. Au marché de Musaga, les sachets étaient toujours pendus dans différents stands. Les clients étaient toujours servis dans ces sachets.
« Nous ne voyons pas quand cette mesure sera mise en application car même maintenant on nous sert de la nourriture dans des sachets. Que ce soit dans les boutiques, dans des alimentations et même dans des pharmacies. On utilise toujours des sachets », nous a indiqué un client de ce marché.
La situation est similaire au marché communément appelé Chez Sion. Ce jeudi, on croisait des enfants qui faisaient des va-et-vient en tenant à la main ces emballages dans l’espoir d’aider les personnes à transporter leurs marchandises.
Toutefois, dans certaines pharmacies et boucheries, on utilise des emballages en papier. Les emballages que les clients doivent payer. Ce qui n’était le cas avec les sachets en plastique qu’on donnait gratuitement.
Les commerçants de la ville de Bujumbura indiquent qu’ils sont prêts à s’adapter avec de nouveaux emballages tout en signalant que ces produits restent jusque-là invisibles.
A Gitega…
Seules certaines pharmacies de la ville de Gitega ont déjà respecté la transition. La pharmacie Salama, branche de Gitega n’utilise plus les sachets depuis au moins 5 mois. Ils ont été remplacés par des emballages en papiers.
La pharmacie Afil emballe également les médicaments dans des enveloppes en papier depuis 2 mois.
D’autres secteurs continuent d’utiliser les sachets en plastique dans la capitale politique. C’est notamment les marchés et les différentes boutiques.
Les commerçants de sachets, à Gitega, affirment que leurs stocks sont encore pleins.
Les habitants de Gitega, de leur côté, demandent que les emballages qui remplaceront les sachets soient vendus à un prix abordable comme les sachets. Un petit sachet en plastique s’achète à 100 francs burundais et le grand sachet à 200 francs et ils peuvent être utilisés à plusieurs reprises selon ces habitants.
Le décret présidentiel du 8 août 2018, portant interdiction de l’importation, de la fabrication, de la commercialisation et de l’utilisation des sachets et d’autres emballages en plastique, accorde aux burundais 18 mois de grâce pour écouler les stocks disponibles et les commandes passées.
Les objectifs visés, selon le décret, c’est, entre autres, promouvoir l’utilisation des matériaux qui ne dégradent pas l’environnement et prévenir toute sorte de pollution causée par les sachets et d’autres produits plastiques.