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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

FIACAT et Front Line exigent la levée de la mesure de suspension des organisations de la société civile

novembre 27, 2015 3346
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La Fédération internationale de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (FIACAT) et Front Line Defenders, comme l’ensemble de la communauté internationale, est fortement préoccupée par la suspension provisoire des activités d’une dizaine d’organisations de la Société civile. Ces organisations internationales demandent la levée de ces suspensions et la réouverture des comptes de ces organisations de la Société civile.

Cette réaction de ces deux grandes organisations internationales de défense de droits de l’homme intervient quelques jours après que le porte-parole du ministère de l’Intérieur Thérence Ntahiraja ait annoncé à la presse que son ministère  « suspend provisoirement les activités de certaines organisations de la société civile, poursuivies par la justice pour leur rôle dans les crimes commis ».

 

Selonla Fédération internationale de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (FIACAT) « cette décision arrive suite à la lettre du Procureur général de la République, Monsieur Valentin Bagorikunda, envoyée le 19 novembre 2015 à l’ensemble des directeurs des banques du Burundi leur demandant de lui fournir les numéros de comptes, les relevés des mouvements bancaires et de suspendre la possibilité pour plusieurs personnes physiques et des organisations non-gouvernementales d’effectuer des retraits ».  La FIACAT appelle donc les autorités burundaises « à annuler l’ordonnance ministérielle du 23 novembre 2015 et permettre aux organisations de la société civile d’accéder à leurs comptes de manière effective et sans restriction ». Cette organisation qui chapeaute l’ACAT-Burundi justement visée par ces mesures du procureur général demande aussi au de « stopper toute forme d’intimidation envers les défenseurs des droits de l’homme et les organisations de la société civile », à travers un communiqué de presse de FIACAT.

 

« L'ordre de suspension des activités de ces organisations de la Société civile est lié à un procès pénal en cours (dossier répressif RMPG 696/MA) dans lequel les organisations de la société civile sont accusées d'incitation à la violence ces derniers mois en rapport avec une série de manifestations menées dans le pays pour s'opposer à la décision du président Nkurunziza de briguer un troisième mandat » renchérit Front Line Defenders. Front Line Defenders pense que l'ordre de suspension des dix organisations de défense des droits humains est « directement motivé par leur travail légitime en faveur des droits humains, en particulier leur plaidoyer pour la bonne gouvernance ». Front Line Defenders considère que « cet ordre fait partie d'une tendance continue de la part des autorités burundaises à restreindre et limiter les activités des organisations nationales et internationales des droits humains dans le pays ».

 

Les organisations dont les activités ont été suspendues depuis ce lundi sont Forum pour le Renforcement de la Société Civile (FORSC), Forum pour la Conscience et le Développement (FOCODE), Action des Chrétiens pour l'Abolition de la torture (ACAT), Association pour la protection des personnes détenues et les droits de l'homme (APRODH), Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités (PARCEM), Amicale des Militaires en Non Activité (AMINA), Fontaine Isoko de la Bonne Gouvernance pour un Développement Intégré (FONTAINE-ISOKO), Synergie des Partenaires pour la Promotion des Droits de la Femme (SPPDF), Réseau des Citoyens Probes (RCP) et Association Maison Shalom.

 

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