constituent que le ministre de l’Intérieur a décidé en lieu et place des magistrats.
Agathon Rwasa se dit très étonné d’entendre sa comparution ajournée par le ministre de l’Intérieur. Ce lundi, alors qu’il se rendait au parquet général près la Cour d’appel pour répondre à sa convocation, il a reçu un coup de téléphone à 8h35. Pour Agathon Rwasa et beaucoup d’autres burundais qui ont suivi ce dossier, cette attitude d’Edouard Nduwimana indique que ce comportement vient confirmer qu’il s’agit d’un procès politique. « Ce comportement s’inscrit dans la suite des manœuvres du ministre de l’Intérieur visant à écarter Agathon Rwasa et d’autres leaders de l’opposition aux élections de 2015 », analyse Vital Nshimirimana, délégué du Forum pour le Renforcement de la Société Civile, FORSC en sigle. Pour Maitre Janvier Bigirimana, cela démontre bel et bien la dépendance du judiciaire à l’exécutif.
Nous avons essayé de contacter le ministre de l’Intérieur sur son téléphone portable mais sans succès. Mais ses secrétaires nous ont finalement invité à chercher les éclaircissements auprès du ministre Edouard Nduwimana lors de sa rencontre prévue ce mardi avec les acteurs politiques.
Vous saurez en outre que deux membres du parti FNL, aile d’Agathon Rwasa ont été mis au cachot de la Police spéciale de roulage ici en mairie de Bujumbura depuis hier lundi. Les proches d’Agathon Rwasa affirment que ces militants ont été arrêtés pour des mobiles politiques et demandent leur libération immédiate. Mais le Commissaire de la police spéciale de roulage des infractions liées à la violation du code de la route.
