Au Burundi, « une femme doit mettre au monde trois enfants au lieu de six qui sont comptés en moyenne actuellement » d’après un cadre du Ministère. Parmi les causes de cette faible adhésion au planning familial, l'on cite les barrières socio-culturelles persistances, les rumeurs, l'inaccessibilité géographique de certains centres de santé sans oublier que les centres de santé appartenant aux confessions religieuses ne distribuent pas ces méthodes contraceptives.
A côtés de ces obstacles, dans certains centres de la Mairie de Bujumbura, il y a des abandons du système contraceptif suite à l’insécurité qui règne dans certains quartiers. Le cas illustratif est l’association pour le bien être familial (ABUBEF) située à Jabe où près de 50% des bénéficiaires du planning familial ont abandonné le suivi depuis le mois d'avril correspondant au début des manifestations. Selon le chargé des soins à l'ABUBEF, « avant le mois d'avril nous enregistrions plus de 500 bénéficiaires par mois mais pour le moment 250 visitent à peine le centre par mois ». Jean Berchemans Barumbanze déclare qu’ils appellent par téléphone les personnes qui ont abandonné le suivi du planning pour leur conseiller d’aller au moins dans des zones qu’elles jugent sécurisées.
Au Burundi, c’est dans la province de Karusi, commune Bugenyuzi que les activités de la journée internationale du planning familial se sont déroulées ce vendredi 16 octobre.