Les écoles fondamentales dans la province de Cibitoke enregistrent un grand nombre d'élèves dans les salles de classes depuis le début de cette année scolaire. Dépassés par cette situation, les enseignants et les parents demandent au ministère de l'éducation de prendre cette question en main. La direction provinciale de léducation fait des promesses.

 

Ils précisent que l'effectif des écoliers enregistrés pour cette année scolaire via le programme du gouvernement qui consiste en la gratuité scolaire s'est triplement majoré dans cette province.

 

Et pour conséquence : dans certaines classes, « plus de 4 écoliers se partagent un seul banc pupitre à défaut de s'asseoir entre les rangées », comme l'indiquent certains enseignants de la commune Mugina. 

 

A ce défi, poursuivent ces enseignants, s'ajoutent le manque ou l'insuffisance de matériels didactiques dans certaines écoles. « Les livres des élèves et ceux d'enseignants sont pratiquement indisponibles à tel enseigne que dans certaines écoles, les enseignants n'ont pas encore démarrés avec les cours », déclarent des enseignants de la commune Rugombo.

 

« Quelques fois, nous sommes sommés de rentrer très tôt suite au manque d'enseignants », indiquent les écoliers de l'école fondamentale de Rugombo qui déambulaient au chef-lieu de cette commune pendant les heures d'école.

 

Les enseignants dénombrent plus de 150 écoliers dans les classes de premières années à Cibitoke, « un nombre inquiétant et difficile à encadrer », déplorent linspection provinciale dans cette province du Nord-Ouest du pays.

 

Les parents et enseignants demandent à la direction provinciale de multiplier les salles de classes, d'engager les enseignants et de disponibiliser le minimum de matériels didactiques dans le souci dassurer et garantir une éducation de qualité.

 

 

« C'est entre autre les efforts fournies par l'État burundais dans l'engagement et les mutations d'enseignants vers les écoles qui connaissent un manque criant d'enseignants ». Telle est la précision fournie par la direction provinciale de l'éducation dans la province de Cibitoke.

 

Le directeur provincial de l'éducation reconnait toutefois l'ampleur des défis qui hantent l'éducation dans sa province. Il précise que dans le but de réduire le surnombre des élèves dans les salles de classes, d'autres salles de classes sont en cours de construction. 

 

« Les parents et les élèves sont appelés à faire preuve de patience en attendant que les salles de classes soient achevées », tranquillise cette autorité scolaire.

 

En attendant également que d'autres matériels didactiques soient à leur disposition, « les enseignants ne doivent pas croiser les bras car le ministère de l'éducation est déjà au courant de cette situation », rappelle le DPE.

 

Par contre, ils doivent essayer de partager le peu de matériel disponible pour que les enfants puissent quand même bénéficier de l'éducation, conclut le directeur provincial de l'éducation à Cibitoke.