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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Détournement des fonds AMISOM : le jet qui a servi était en fin de vie

octobre 28, 2016 0 3446
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La durée de vie du jet présidentiel que Bujumbura attendait en octobre 2014 a déjà expirée aujourd’hui. Selon des informations obtenues auprès de l’Administration de l’aviation civile fédérale du gouvernement américain, l’expiration de sa vie a sonné avec la fin de l’année 2015.
 
La loi internationale fixe la durée de vie d’un avion à 25 ans. Ainsi, aucun certificat de navigabilité ne peut être délivré à un avion de plus de 25 ans.
 
Selon nos enquêtes, les archives de l’Administration de l’aviation civile fédérale des Etats- Unis mentionne que le jet « convoité » par l’administration NKURUNZIZA fin 2014, un Golfstream IV avec comme numéro de série 11 51, a été fabriqué en 1990. Ceci dit, ce jet totalise aujourd’hui 25 ans et 10 mois.
 
Ce jet n’est également plus immatriculé aux Etats- Unis, selon les mêmes documents, depuis le 26 septembre 2014.
 
Le Golfstream IV, s’il avait été acheté, n’aurait donc pas servi à grand chose ; en tout cas pas pour le transport d’un Président. Ce jet a en réalité servi d’outil dans le détournement des fonds du budget AMISOM vers la fin de l’année 2014, car il n’allait opérer que durant une année. 
 
L’autre danger de faire voler un avion en fin de vie était celui de trouver son assureur ; mais plus encore un certificat de navigabilité, expliquent des experts en navigation.
 
Rien n’a cependant empêché Pierre NKURUNZIZA, Président du Burundi, de déclarer à l’époque le 3 octobre 2014 via son compte facebook : « le gouvernement de la République du Burundi, appuyé par ses partenaires bilatéraux, vient d’acquérir un avion présidentiel. Toutes les procédures de payement, d’immatriculation et d’autorisation y relatives sont terminées. Il ne reste que le rapatriement de l’appareil qui ne devrait pas tarder », mentionnait le Président.
 
Des déclarations qui contrastent avec la réalité car, 2 ans après, ce jet n’est jamais arrivé. Ce qui est sûr, il aura valu un coût, si pas un détournement de plus de 15 milliards de francs burundais à l’époque, des fonds piochés dans les recettes d’indemnités de l’AMISOM.
 

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