La communauté internationale devrait intervenir le plus vite possible pour limiter les dégâts d'un génocide qui est déjà en cours au Burundi. Cet appel est lancé par le président de l'Amicale des militaires en non-activité "Amina".

 

Charles Katihabwa a fui le Burundi après avoir été alerté sur un risque pour sa sécurité à rester au Burundi ; au début de la crise liée à la contestation du 3ème mandat du Président burundais Pierre Nkurunziza.

 

Cet ancien militaire des Forces Armées Burundaises (FAB) affirme que le génocide est déjà en cours au Burundi. « Le génocide est là depuis longtemps mais les négationnistes ont toujours démenti ; pourtant les gens continuent de mourir. A partir du moment où on commence à entrainer des gens, à refuser à une catégorie de personnes de recevoir du travail, il y a d'autres indices qui montrent que le génocide au Burundi a commencé depuis longtemps. Après les manifestations contre le 3ème mandat du Président Nkurunziza en 2015, on a vu ce qui s'est passé », explique le président de l'Amina.

 

Le génocide dont cet ancien militaire parle compte différentes catégories de victimes selon lui. « Il y a la victime dite actuellement ethnique qui est prépondérante ; et la victime idéologique, donc les gens qui sont liés aux partis politiques. Mais ce qui est au-dessous, c'est la victime ethnique ; donc un génocide ethnico-politico-économique. En matière économique par exemple, c'est quand on te chasse de ton lieu de travail ou au niveau des marchés publics, vous n'êtes pas éligibles », ajoute le président de l'Amina.

 

Le patron de l'association qui lutte pour les droits des anciens militaires et policiers demande à la communauté internationale d'agir vite pour trouver une solution à la crise burundaise.