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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Une contribution populaire aux élections en violation des principes démocratiques

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Obliger la population à contribuer pour les élections est une violation des principes démocratiques. Analyse d’un expert international en gestion des risques, réagissant à l’annonce du ministre burundais de l’intérieur par rapport aux contributions que devront payer les citoyens burundais. Selon Guy Stéphan, c’est un signe qui montre que le président Pierre Nkurunziza tente de se représenter pour un 4ème mandat.

 

Selon Guy Stéphan, expert international en gestion des risques, les autorités burundaises violent les principes démocratiques en exigeant des sommes d’argent à la population  pour contribuer aux élections de 2020. Cet expert trouve que cela reflète une volonté du président  Pierre Nkurunziza de se représenter pour le 4ème mandat, alors même que le 3ème a été contesté, car inconstitutionnel : « Le premier  regard  est critique, parce que lors des élections de 2015, Président Nkurunziza n’aurait pas dû se représenter, du moins selon la constitution. Si il tente de  se représenter  en 2020, cela signifie que ce sera un 4ème mandat, moins encore légal », explique  Guy Stéphan

 

Selon cet expert international en gestion des risques, le 3ème mandat a causé des problèmes depuis 2015 et  la population en souffre encore aujourd’hui. Guy Stéphan  trouve que le Président Nkurunziza ne devrait point songer à un 4ème mandat : « En déposant un montant de 5Millions de francs burundais pour projet d’autofinancement des élections de 2020, le Président Nkurunziza a déjà suscité des inquiétudes. Un peu après, le ministre burundais de l’intérieur a annoncé un projet de loi qui viserait à contraindre les burundais à payer ou à contribuer aux élections de 2020. Cela est extrêmement contraire aux principes démocratiques », ajoute  l’expert international.

 

Si le gouvernement du Burundi choisi de s’autofinancer  pour les élections, poursuit Guy Stéphan, cela signifie que les autorités burundaises veulent exclure la communauté internationale dans le processus électoral de 2020 : « Le Burundi dépend d’une manière assez prépondérante de la communauté internationale, notamment l’Union Européenne qui verse un montant consistant pour l’organisation des élections, et envoi des observateurs indépendants. L’aide de la communauté internationale est conditionnée entre autre par l’envoi des observateurs. Le fait de proclamer et lancer un projet d’autofinancement des élections veut dire que ces dernières deviennent une affaire intérieure à laquelle la communauté internationale n’aura point de droit de regard, ni sur la tenue ; moins encore sur l’issue », conclut Guy Stéphan.

 

En réunion avec  les gouverneurs des provinces, le ministre de l’intérieur Pascal Barandagiye a annoncé que prochainement un décret régissant les contributions de chaque catégorie de burundais et les échéances de cette contribution, sera signé.

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