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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Ngozi : Un détenu enterré à la va-vite

Ngozi : Un détenu enterré à la va-vite

Un détenu est mort ce lundi au cachot  de la Police Judiciaire au chef-lieu de la province Ngozi suite à la torture lui infligée par un imbonerakure. Ce dernier l’accusait de vol. Les défenseurs des droits de l’homme  au nord du  pays  demandent que  justice soit faite.

Ce détenu qui est mort au cachot de la police judiciaire au chef-lieu de la province Ngozi (nord du pays) s’appelait  Pascal Nduwimana, natif  de la localité de  Mihigo  en commune Busiga de cette même province Ngozi.

Dimanche 17 Septembre, Pascal Nduwimana  a été arrêté par un imbonerakure connu sous le sobriquet de Yamani habitant le quartier Muremera de la ville de Ngozi. Ce dernier l’a sérieusement tabassé et torturé  l’accusant de vol  d’un compteur de courant électrique, indiquent nos sources à  Ngozi.

‘’Pascal Nduwimana  a été torturé sur l’ordre d’un imbonerakure du nom de Pierre Burato  chargé de la sécurité au sein du parti  CNDD-FDD au niveau provincial. ‘’ Révèle une source locale. Yamani, le tortionnaire, ayant constaté que sa victime était dans un état critique l’a conduit au cachot de la police. ‘’ Dans un état critique, il l’a conduit au cachot avec un régime de bananes, soi-disant qu’il a volé et la police l’a emprisonné’’, témoignent nos sources.

Pascal Nduwimana est mort la même nuit du 17 au 18 Septembre  au cachot de la police judiciaire de Ngozi. Selon toujours nos sources à Ngozi, la victime a été  enterrée  par les autres détenus le même jour sans avertir sa famille. Mardi dernier, cet imbonerakure du nom de Yamani a été arrêté par la police mais il a été libéré  avant d’être à nouveau  arrêté ce mercredi 20 Septembre.

Les défenseurs de droits humains au nord du pays ainsi que la famille de la victime réclament  justice, que les auteurs de ce crime soient punis conformément à loi.

Muramvya : Persécution des Tutsi détenus à la prison centrale

Muramvya : Persécution des Tutsi détenus à la prison centrale

Un groupe de prisonniers de la prison centrale de Muramvya est pointé  du doigt dans des actes de persécution d’autres détenus, pour des raisons de leur appartenance ethnique. Une situation qui inquiète certains prisonniers.

 

Ce groupe de prisonniers qui fait la pluie et le beau temps dans la prison centrale de Muramvya,  est dirigé par un prénommé  Destin, incarcéré  dans le dossier de l’ancien  premier ministre du gouvernement du Burundi, le Général  Alain Guillaume Bunyoni.

Nos sources au sein de cette prison révèlent que le prénommé Destin agit en connivence avec le chef de sécurité  en la personne de Tharcisse Harerimana, également membre influent de la milice imbonerakure du parti au pouvoir le CNDD-FDD. Dans ce groupe qui sème la terreur dans cette maison carcérale figurent 4 autres prisonniers : Jérôme dit Capita, Aristide,  Ndayishimiye et un détenu surnommé Rwembe.

Les informations recueillies sur place indiquent que les éléments de ce groupe ci-haut cité  sillonnent toutes les cellules de la prison  à la recherche des prisonniers d’ethnie tutsie. Ceux qui sont ciblés selon toujours nos sources d’informations sont les prisonniers politiques surtout ceux accusés d’avoir contesté le 3è mandat de feu  Président Pierre Nkurunziza.

L’exemple illustratif est celui du 13 Septembre 2023 : ‘’des détenus de la chambre numéro 7 dite VIP ont été fouillés avant d’être dispersés  dans d’autres chambres pour la simple raison que ladite chambre  serait occupée à majorité par des tutsie.’’ Révèlent nos sources dignes de foi. Les mêmes informations  indiquent que les prisonniers politiques et d’ethnie tutsie passent des fois des heures et des heures  sous interrogatoire mené par ces éléments du groupe dirigé  par le prénommé Destin.

Très inquiétés par ce groupe qui sème la terreur, des  prisonniers de Muramvya (centre du pays) demandent que le groupe  soit redressé avant que la situation ne dégénère.

Jean Paul Habonimana, le  directeur de la prison de Muramvya, a refusé de nous répondre.

Cibitoke : Des rapatriés privés du paquet retour

Cibitoke : Des rapatriés privés du paquet retour

Présence devant les bureaux de la commune Buganda des centaines de familles récemment rapatriées de la RDC. Elles réclament le paquet retour que le HCR leur avait accordé et que le gouvernement leur a retiré. Une décision qu’avait annoncée le ministre de l’intérieur.

 

Ces rapatriés burundais en sit-in  devant les bureaux de la commune Buganda  de la commune Cibitoke (nord-ouest du Burundi) depuis le matin de ce 18 Septembre, sont à peu près  230 familles. Selon les informations recueillies sur place, ces rapatriés sont arrivés ce dimanche 17 Septembre. Ils font savoir que le HCR leur avait donné un paquet retour mais le ministère de l’intérieur a refusé qu’ils en bénéficient.

‘’Le HCR nous a bien accueillis. Ses agents nous ont  informés d’une somme d’argent que nous allions bénéficier, de la nourriture et du matériel. Mais sur ordre du ministre Martin Niteretse, la police a tout pris et ils nous ont exigés de monter dans des véhicules  pour rentrer dans nos communes respectives.’’ Nous a confiés un de ses rapatriés.

Ces rapatriés indiquent qu’ils ne savent pas à qui s’adresser pour être rétablis dans leur droit et crient à l’injustice.

‘’Nous sommes dans la rue, nous  ne savons  plus quoi faire, nous sommes venus chez l’administrateur de la commune Buganda, et il nous a chassés. Qu’allons-nous faire? Le gouvernement burundais nous a privés de l’assistance accordée par le HCR.’’

Les informations recueillies sur place font savoir que parmi ces Burundais, des rapatriés après plusieurs années d’exil. Ils n’ont rien et se demandent comment ils vont vivre.

Le ministère justifie sa décision

Accusant certains rapatriés de ruse pour bénéficier de ce paquet retour, le ministre de l’intérieur Martin Niteretse a annoncé ce 15 Septembre 2023 à Gihanga en province Bubanza (nord-ouest du pays)  aux rapatriés de la RDC qu’ils ne bénéficieront plus de cette assistance. ‘’Comprenez bien ceci, vous n’aurez plus l’argent qu’on vous donnait. Cela dans le but d’arrêter ces mensonges qui circulent disant qu’il faut fuir le pays pour avoir de l’argent. Je vous ai dit que pour bien vivre, tu dois travailler. Allez travailler, nous allons vous aider étant chez vous. Mais ne pensez pas que vous allez recevoir de l’argent juste parce que  vous avez traversé la rivière Rusizi. ‘’ A dit le ministre Niteretse qui a bien précisé qu’ ‘’ il s’adresse surtout aux habitants de la plaine de l’Imbo. Ces derniers pensent que pour manger ils doivent traverser la rivière Rusizi.’’

Selon le ministre de l’intérieur, des habitants de cette plaine se déplacent en grand nombre  en RDC et demandent d’être enregistrés comme réfugiés dans le camp. Après deux mois, ils donnent le pot-de-vin pour qu’ils soient mis sur la liste des rapatriés  et arrivés  au Burundi, ils bénéficient du paquet retour : deux cent dollars par rapatrié ainsi que des vivres à consommer durant trois mois et quelques matériels de base.

Là où ils sont devant les bureaux de la commune Buganda, les enfants, les femmes et les hommes y ont passé la nuit sans abri sous une grande pluie. Toute la journée de ce 18 Septembre, personne n’est allée  voir ces rapatriés à la commune Buganda.  Dans des conditions difficiles, ils demandent à toute âme charitable de leur venir en aide.

Nous n'avons pas encore  pu avoir la récation de l'administrateur de la commune Buganda, Pamphile Hakizimana.

Une année de détention arbitraire, des voix réclament la libération de Floriane Irangabiye

Une année de détention arbitraire, des voix réclament la libération de Floriane Irangabiye

Quatre organisations internationales qui luttent pour la protection des droits humains et la liberté de la presse ont sorti un communiqué conjoint ce 30 août 2023, un an après l’arrestation et l’emprisonnement de la journaliste Floriane Irangabiye. Elles considèrent que le cas de cette journaliste se positionne dans les pratiques, bien établies, de détentions arbitraires et poursuites engagées contre les voix critiques et les opposants au gouvernement.

 

Les quatre organisations qui ont sorti un communiqué conjoint  sont  Human Right Watch, Amnesty International, Initiative pour les droits humains au Burundi (IDHB) et le comité pour la protection des Journalistes (CPJ).

Ces organisations, qui militent pour la protection des droits de la personne humaine et de la liberté de la presse, déclarent dans leur communiqué qu’elles trouvent que : ‘’ la condamnation et l’emprisonnement de Floriane Irangabiye ne visent qu’à la punir pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression.’’

Selon Clémentine Montjoye, chercheuse au sein de la division Afrique de Human Right Watch, emprisonner la journaliste Floriane Irangabiye démontre que : ‘’ la répression envers tous ceux qui osent critiquer le gouvernement au Burundi est loin d’être terminée.’’

Dans la même logique, l’organisation Amnesty International par le biais de son directeur pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe Tigere Chagutah, indique que : ‘’le procès de Floriane Irangabiye viole sa liberté d’expression en plus qu’il lui retire son droit d’obtenir une justice équitable. ‘’

Le fait d’empêcher à cette journaliste d’obtenir des soins de santé dont elle avait besoin, est également critiqué par les quatre organisations internationales. Muthoki Mumo, représentante pour l’Afrique subsaharienne du Comité pour la protection des journalistes, y revient et qualifie ce fait de :’’cruel dont l’objectif pour le gouvernement burundais est de réduire au silence les personnes critiques’’

Quant à l’initiative pour les droits humains au Burundi, cette organisation déplore l’inaction du numéro un burundais qui, selon elle, se manifeste par un silence alors qu’il est au courant de l’emprisonnement arbitraire de Floriane Irangabiye. 

Carina Terstakian de cette organisation estime que : ‘’le président Evariste Ndayishimiye devrait faire un appel à la justice pour qu’elle libère immédiatement la journaliste Floriane, et devrait aussi veiller à ce que son gouvernement n’ait pas recours au système judiciaire pour cibler et persécuter les voix critiques et les opposants. ‘

Des actes qui, selon l’IDHB, permettraient de croire aux discours du président Ndayishimiye souvent révélateurs des promesses  de réformes.  

Floriane Irangabiye, journaliste de la radio en ligne Igicaniro,  séjourne actuellement à la prison centrale de Muyinga. Elle a été accusée d’atteinte à l’intégrité territoriale et condamnée par deux instances à 10 ans de prison et d’une amende d’un million de BIF. La dernière instance à l’avoir condamnée est  le tribunal de grande instance de Mukaza, c’était au mois de Janvier  cette année 2023.

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