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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La Tanzanie ne compte pas renvoyer les réfugiés burundais

La Tanzanie ne compte pas renvoyer les réfugiés burundais

Le gouvernement tanzanien dit ne pas prévoir un rapatriement forcé des  réfugiés burundais qu’il héberge. Déclaration de Guerson Msigwa , porte-parole du gouvernement tanzanien à l’occasion de la journée mondiale des réfugiés.

 

Le gouvernement tanzanien  affirme qu’il respecte la convention de 1951 relative au statut des réfugiés qui prévoit les droits des réfugiés et les obligations des Etats qui assurent leur protection.

Alors que la hausse du paquet retour accordé aux réfugiés a été justifiée comme un moyen d’inciter les réfugiés burundais à rentrer, le porte-parole du gouvernement tanzanien, Guerson Msigwa, dans une interview accordée à la BBC  le 20 juin courant  a expliqué que si les réfugiés ne rentrent pas malgré la hausse de ce paquet, le comité tripartite Tanzanie-Burundi -HCR se réunira encore pour arrêter d’autres mesures.

’La vérité est que le gouvernement tanzanien  n’a aucune intention de refouler les réfugiés burundais. On discutera    sur   une autre bonne manière de les convaincre à rentrer. ‘’ A annoncé Guerson Msigwa  tout en soulignant que le plus important pour son gouvernement  est que les réfugiés burundais rentrent de leur propre gré contribuer à l’édification de leur pays natal.

’C’est ça le souhait de la Tanzanie et  nous les y  encourageons. C’est aussi ce que  veut le gouvernement burundais. Il veut que les burundais rentrent puisque leur pays est en paix.’’

Le porte-parole du gouvernement tanzanien d’insister  toutefois  que son pays ne fera pas recours à un rapatriement forcé.

 

Les réfugiés gardent leur peur

Malgré cette annonce du porte-parole du gouvernement tanzanien, les réfugiés ne sont pas tranquillisés. Ils se rappellent l’ultimatum leur fixé il y a une année par une autre autorité tanzanienne. Sudi Mwakibasi commissaire chargé des questions des réfugiés au ministère de l’intérieur  en de mots très clairs, avait  fait savoir aux réfugiés burundais qu’ils devront retourner chez eux de gré ou de force.

‘’ Nous restons sous des mesures contraignantes ici dans les camps. Cette annonce du porte-parole du gouvernement tanzanien devrait  se refléter dans les mesures prises. Nous les burundais, nous sommes jusqu’aujourd’hui maltraités par rapport aux autres réfugiés’’, s’indigne un des réfugiés burundais.

 

La CBDH-VICAR doute des propos du porte-parole du gouvernement tanzanien

Rappelant que la Tanzanie a dans le passé refoulé des réfugiés burundais, Léopold Sharangabo vice-président de la coalition des défenseurs des droits des réfugiés CBDH-VICAR estime  que la situation actuelle est une version déguisée de celle de 2012. ‘’En  2012, la Tanzanie a rapatrié par  force les réfugiés burundais et pas mal de ces réfugiés ont été tués par balles, d’autres blessés et leurs biens saccagés. Mais actuellement, ils prennent  des mesures  très dures   qui contraignent ces réfugiés à rentrer  chez eux.’’

Aujourd’hui les réfugiés  burundais n’ont pas le droit d’exercer les activités génératrices de revenus, aucun réfugié n’a le droit de sortir du camp, ils vivent dans les camps  comme des prisonniers. Les réfugiés burundais n’ont pas droit de cultiver, d’animer de petits marchés à l’intérieur du camp, d‘utiliser des motocyclettes et bicyclettes.  Toutes ces mesures sont prises par les autorités tanzaniennes au niveau des camps. Et si les  réfugiés burundais revendiquent leurs droits, ces autorités leur répondent de rentrer chez eux s’ils sont lésés.

’’Pensez-vous que le gouvernement tanzanien n’est pas au courant de tout ça ?’’ S’interroge le vice-président de la CBDH-VICAR.

La Tanzanie est le pays de la sous-région qui héberge plus de réfugiés burundais. Plus de 120 000 burundais vivent dans les camps de Nyarugusu et Nduta. La majorité se montre encore réticente  au rapatriement craignant pour leur sécurité une fois rentré.

 
Un auteur de violations graves des droits de l’homme sur la scène internationale, fustige l’IDHB

Un auteur de violations graves des droits de l’homme sur la scène internationale, fustige l’IDHB

L’Initiative pour les droits humains au Burundi IDHB en sigle,  trouve que le premier ministre burundais Gervais Ndirakobuca  ne devrait pas participer à un sommet de haut niveau à cause de son implication dans les meurtres et autres violations graves des droits de l’homme dont sont victimes les opposants au gouvernement.

Le premier ministre Gervais Ndirakobuca  participe à un sommet pour un pacte financier international  à Paris.

 

‘’En accueillant l’un des principaux auteurs de violations des droits humains, la France a tourné le dos aux victimes d’exécutions extrajudiciaires, de tortures et d’autres crimes graves au Burundi.’’ Propos de Carina Tertsakian, chercheuse au sein de l'Initiative pour les droits humains au Burundi cités dans une  déclaration sortie par l’IDHB ce jeudi.

L'Initiative pour les droits humains au Burundi rappelle que  Gervais Ndirakobuca  faisait partie des autorités  qui ont orchestré une répression sanglante contre les manifestants en avril 2015. Pour Tertsakian,  Ndirakobuca tente de se présenter comme un homme politique respectable, soutenant les réformes promises par le Président burundais Évariste Ndayishimiye aux diplomates. Mais les burundais ne peuvent pas oublier le rôle de cette autorité dans différents crimes graves, affirme Tertsakian.

L’IDHB revient sur un rapport détaillé faisant état de l’implication personnelle de Ndirakobuca dans des meurtres et passages à tabac d’opposants au gouvernement et de son étroite collaboration avec d’autres auteurs d’exécutions extrajudiciaires et de torture, s’étendant sur plusieurs années. En 2014,  plusieurs jeunes hommes menottés à l’arrière d’une camionnette ont été conduits dans une région reculée du pays, ‘’Ndirakobuca a tiré deux fois sur chacun d’eux dans la poitrine avec un pistolet, puis a ordonné à des policiers de jeter leurs corps dans une fosse’’, lit-on dans cette déclaration de l’IDHB.

Suite à cette implication dans les crimes  de violations des droits humains, Gervais Ndirakobuca a été placé sous le coup des sanctions de l’Union Européenne, rappelle l’Initiative  pour les  droits humains  au Burundi. Des sanctions que l’UE a levées sept ans plus tard en octobre 2022 car Gervais Ndirakobuca venait d’être nommé premier ministre du Burundi.

Carina Tertsakian, chercheuse de l’IDHB, déplore que  l’UE ait choisi de renforcer ses liens avec le gouvernement burundais sans tenir compte de la situation des droits humains, au lieu de demander justice pour la répression de 2015.

 

 
Le camp de réfugiés de Nakivale en manque d’eau potable

Le camp de réfugiés de Nakivale en manque d’eau potable

Les burundais réfugiés au camp de Nakivale en Ouganda ne sont plus régulièrement approvisionnés en eau potable depuis un certain temps. Ils se rabattent  sur l’eau insalubre du Lac Nakivale ou sur l’eau stagnante des pluies. Ces réfugiés craignent la propagation des maladies de manque d’hygiène si rien n’est fait dans l’immédiat.

 

’Nous, les réfugiés du camp de Nakivale en Ouganda, nous voulons exprimer notre peine suite au manque criant d'eau potable. Depuis plusieurs jours, nous faisons face à un problème de manque d'eau.’’ Les burundais réfugiés dans ce camp révèlent que même lorsqu'il arrive que l'eau soit disponible, ils ne reçoivent qu'un seul bidon ou deux  après  2 ou 3 jours de coupure. 

Recevant une quantité insuffisante surtout  pour ceux qui ont de grandes familles, les réfugiés vont puiser l'eau très sale du lac Nakivale, ou encore les eaux malpropres qui stagnent dans les fosses. 

Le camp de Nakivale compte plus de 140 mille réfugiés dont plus de 33 mille burundais. Ils  craignent d’attraper des maladies comme la dysenterie, le choléra ainsi que d'autres maladies liées au manque d'hygiène. ‘’ Les enfants peuvent passer 3 ou 4 jours sans se laver. Vous comprenez que les conséquences se répercutent aussi chez les femmes’’, souligne un des réfugiés burundais.

Ainsi, ces réfugiés burundais demandent à ceux qui ont une voix qui porte loin de plaider en leur faveur pour que ce problème de manque d’eau soit réglé une fois pour toutes dans ce camp de Nakivale. 

Des militaires auteurs de violation des droits humains sur la colline Taba.

Des militaires auteurs de violation des droits humains sur la colline Taba.

Les habitants de la colline Taba en commune Songa accusent certains
militaires du centre de Manyoni déployés dans cette localité pour exploser les
roches servant dans la construction des barrages hydroélectriques Jiji-
Murembwe d’être responsables des actes de violation des droits humains.

Les militaires qui maltraitent la population de la colline Taba en commune
Songa sont ceux du camp de Muzinda en commune de Rugazi. Ils ont été
déployés dans cette localité pour exploser les roches à utiliser dans les travaux
de construction des barrages hydroélectriques sur les rivières de Jiji et
Murembwe.
Selon nos sources sur la colline Taba, deux personnes ont été déjà torturées par
ces militaires au cours de ce mois de mai. La première personne victime
s’appelle Joël Hakizimana. Un habitant de la colline Taba explique qu’il a été
tabassé par un militaire du nom de Manariyo et que les deux s’étaient rencontrés
dans une boutique. « Ce militaire a commencé par bousculer le citoyen
l’accusant qu’il venait de le piétiner. Ce citoyen a tout fait pour expliquer qu’il
n’a rien fait de mal. Mais, Manariyo, le militaire, s’est mis en colère et il l’a
empêché de sortir de cette boutique. Il a en plus appelé son collègue pour lui
dire qu’il vient d’être attaqué. Le citoyen Joël a tout fait pour sortir et il est
parvenu à s’échapper », ajoute- t- il.
Le lendemain, en date du 17 mai, ce militaire a continué à chercher Joël
Hakizimana pour lui faire du mal. Ce dernier a alerté le commissaire de police
en commune de Songa. Mais, aucune suite n’a été reservée à sa plainte. Il a fini
par être arrêté et tabassé par ces militaires. « Il a interpellé le commissaire pour
l’aider et ce dernier l’a tranquillisé arguant que personne ne va lui faire du mal
car même s’il aurait commis une faute, il serait contraint de porter plainte. Cela
n’a pas empêché qu’il soit arrêté et conduit au camp de ces militaires pour être
torturée. Il a été libéré grâce à l’innervation du chef collinaire et du
responsable de la police en commune de Songa. Il a été relâché dans un état
critique », témoigne un habitant de la colline Taba.

Le second à avoir été tabassé par ces militaires répond au nom de Jean Marie
Vianey Ngabire. Il a été torturé en date du 11 mai par un militaire du nom de
Ndayishimiye. Selon nos sources sur la colline Taba, Jean Marie Vianey était
sur une moto. Il a croisé un militaire en cours de route. Ce dernier a accusé Jean
Marie Vianey Ngabire qu’il voulait le cogner avec sa moto. Ainsi, il l’a fait
descendre de sa moto et l’a conduit manu militari sur leur position pour le
tabasser. « Il l’a conduit jusqu’à la position où ils logent pour le fouetter.
Vraiment ça nous dépasse. Ce n’est pas du tout compréhensible que des citoyens
soient malmenés, tabassés et torturés comme ça. C’est vraiment triste. En plus,
ces militaires ne sont pas là pour assurer la sécurité. Ils ont été déployés pour
exploser les roches à utiliser dans les travaux de construction des barrages
hydroélectriques de Jiji et Murembwe. Nous avons des agents et des
administratifs qui sont là pour assurer la sécurité », déplore un habitant de
Taba.
Les habitants de la colline Taba demandent aux responsables hiérarchiques de
ces militaires de les ramener à l’ordre tandis que les autorités administratives
doivent faire respecter les droits de leurs citoyens.

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