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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

L’or noir, une denrée rare à Muyinga

Depuis plus d’un mois, il s’observe un manque de carburant de type Essence et Mazout au chef-lieu de la province Muyinga. Le peu disponible est vendu sur le  marché noir  à un prix exorbitant. Le prix officiel a plus que doublé

Sur les cinq stations-service que compte la ville de Muyinga et une autre située à Kobero  se remarquent la pénurie de carburant  de type d’Essence et Mazout. Occasionnellement, ces stations sont approvisionnées mais en petite quantité, soulignent les habitants de Muyinga. Au marché noir, les prix de ces produits sont trop élevés. Alors que le prix officiel d’un litre d’essence est de 2438, ce prix a plus que doublé au marché noir. « Il n’y a pas de carburant. Une bouteille de Kinju d’un litre et demi s’achète entre 7000 et 8000 francs burundais. Un bidon de 20 litres de mazout qui coûtait officiellement  48.000 francs coûte aujourd’hui entre 80.000 et 90.000 francs au  marché noir », révèle une source sur place.

Cette pénurie de carburant a déjà entrainé des conséquences. Les prix de transport ont été déjà revus à la hausse. Le tarif d’un trajet à moto d'un quartier à l'autre a  doublé. Même les prix de transport  vers une autre province  ont augmenté. « Le trajet Ngozi-Muyinga qui coûtait 5000 coûte actuellement  7000 francs. C’est grave », poursuit notre source

Si la situation perdure, les habitants de la province de Muyinga craignent que les prix des denrées alimentaires ne tardent à monter aussi. Ils demandent que les autorités habilitées trouvent une solution.

La rédaction n’a pas pu joindre ni l’administration de la province de Muyinga ni Capitoline NIYONIZIGIYE, la  ministre du commerce, de transport, de l’industrie et du tourisme pour de plus amples  éclaircissements.

La politique de l’autruche de Gitega face au manque du carburant.

Face au manque chronique de carburant au Burundi, le porte-parole du ministère de l’hydraulique, de l’énergie et des mines enchaîne des déclarations contradictoires. Ce mardi, il a affirmé que la pénurie de carburant est un problème inévitable tandis qu’il a nié l’existence de carence de produits pétroliers au Burundi il y a de cela 20 jours seulement.

Le ministère de l’hydraulique, de l’énergie et des mines a reconnu ce mardi   le manque de carburant au Burundi.  Le porte-parole de ce ministère, Leonidas SINDAYIGAYA, n’a toutefois pas montré comment ce problème va être résolu. « Sans vergogne, je dirai qu’il y a effectivement une perturbation dans l’approvisionnement du carburant à Bujumbura comme à l’intérieur du pays. Vous êtes majeur. Qu’il s’agisse d’un individu ou d’un Etat, les problèmes ne peuvent pas manquer. Le plus important, c’est cette détermination et cette volonté de les régler. Sinon, les problèmes existeront toujours et l’important c’est de les résoudre. Nous sommes à l’œuvre. Même hier, nous avons rencontré et discuté avec les importateurs. Nous avons l’espoir que la situation va se normaliser », a déclaré Leonidas Sindayigaya.

Pourtant, ce même porte-parole avait déclaré en date du 19 Août 2021 que les produits pétroliers étaient suffisants sur le territoire national. « Le ministère de l’hydraulique, de l’énergie et des mines voudrait porter à la connaissance du public ce qui suit : primo, la quantité des produits pétroliers dans les stocks, les importations en cours, les produits en commande sont suffisants au niveau national. Deuxièmement, l’apparente pénurie qui s’observe sur le territoire résulte de quelques défaillances dans le circuit d’approvisionnement de ces produits », avait déclaré Léonidas Sindayigaya.   

Ces déclarations contradictoires du ministère en charge de l’énergie poussent une certaine opinion à y voir   des non-dits.  Certains indiquent ne pas comprendre comment le ministère peut d’une part nier l’existence de la carence de ces produits pétroliers et d’autres part revenir à la raison quelques jours après sans toutefois montrer les voies de sortie

La BAD accorde au Burundi un don de près de 29 millions de dollars américains.

Un don de près de 29millions de dollars est accordé au Burundi par le groupe de la banque africaine de développement. Cet argent financera un projet qui permettra l’accès à l’énergie à 40 000 ménages. Ce projet couvrira 36 localités reparties sur 11 provinces du Burundi

Le conseil d’administration du fonds africain de développement a approuvé le 17 septembre 2021, un don de 28,9 millions de dollars américains au Burundi pour réaliser la première phase de son projet d’accès à l’énergie

Selon  un article se trouvant sur la page de la banque africaine de développement,  ce don permettra de développer l’accès à des services énergétique à travers le raccordement au réseau électrique environ 40 000 ménages  burundais.

Ce projet, selon toujours la banque mondiale, permettra  également d’offrir des opportunités à 450 entreprise, 200 établissements d’enseignement et à 8 centres de santé de bénéficier l’électricité tandis qu’à la même occasion, 40 marchés et 150 lieux de cultes auront l’opportunité de se raccorder au réseau électrique national

De plus, ce projet permettra de renforcer la sécurité des populations grâce à l’éclairage publique et stimulera l’augmentation des activités génératrices  de revenu grâce à la disponibilité de l’énergie électrique. 150 nouveaux emplois  dont 20% réservé à des femmes seront créés.

Daniel Ndoye, responsable pays de la banque africaine de développement au Burundi indique que ce don de la banque s’inscrit dans le cadre des priorités définies dans le document de stratégie pays et dans le plan national de développement du Burundi.

Ce projet est aligné sur deux des cinq priorités opérationnelles de la banque appelés  « High 5 »

Il s’agit d’ « Eclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie » et d’ « améliorer la qualité de vie des populations en Afrique».

Pénurie de l’essence au chef-lieu de la province Ngozi

Les prix du transport ont explosé à Ngozi. Le carburant en général et l’essence en particulier est une denrée rare. Le peu d’essence disponible au marché noir est vendu à un prix exorbitant.

Le centre-ville de Ngozi compte  sept station- services. Depuis samedi dernier, ces station- services n’ont aucune goute d’essence.    Au marché noir tout près de la station- service chez Khalfani situé au quartier Rubuye, un litre d’essence est vendu à 10.000 francs burundais alors que le prix fixé par le gouvernement est de 2436 francs en province de Ngozi. 

L'impact de cette pénurie commence à se faire sentir. Le prix du ticket pour le   transport Bujumbura- Ngozi en mini- bus est passé de 7000 à 10.000 francs tandis que dans les voitures probox est passé de 10.000 à 15.000 francs.   Par contre, les agences de voyages ont maintenu le prix du ticket à 75000 francs. Le prix du transport à moto a  aussi doublé. Au chef-lieu de la province Ngozi, tous les parkings de motos sont presque vides. Ceux qui ont des voitures préfèrent les laisser chez eux.

Les habitants de la province Ngozi demandent aux autorités habilitées de trouver une solution à cette pénurie qui risque d’occasionner d’énormes pertes

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