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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le coeur de Bujumbura frappé par la pénurie d’eau potable en pleine épidémie de choléra

Depuis mardi, Rohero, une zone située au centre de la ville de Bujumbura, souffre du manque d’eau potable. Et s’elle coule des robinets c’est pour moins de 15 minutes. Les citadins craignent le choléra.

Rohero a fait son entrée sur la liste des zones de la mairie de Bujumbura qui souffrent de la carence de l'eau potable ce mercredi. Ce problème frappe aussi bien les ménages que les bureaux. Et si jamais l’eau sort des robinets, c’est pour un laps de temps selon les habitants de la capitale économique. "On n'a pas d’eau potable et dans les bureaux et dans les ménages ici dans la zone Rohero. Ca veut dire que la situation devient de plus en plus compliquée. C'est du jamais vu dans notre zone. Ca fait déjà deux jours que l’on n’a pas d’eau potable. Et si l’eau coule des robinets c’est pour une dizaine de minutes seulement." a déclaré un habitant de la zone Rohero ce jeudi.

Les habitants de la zone Rohero demandent à la REGIDESO de tout faire pour résoudre ce problème dans les meilleurs délais. "Nous supplions la REGIDESO pour qu'elle se penche sur ce problème sans tarder. C’est effrayant." Alerte un citadin qui rappelle que les quartiers du nord de la capitale économique sont déjà frappés par le choléra.

Jusqu'à ce jeudi, les quartiers de la zone Rohero qui étaient épargnés de cette pénurie d'eau potable étaient ceux situés aux abords du lac Tanganyika

Des agriculteurs de Buringa empêchés de sarcler leurs champs dans la Rukoko

Des agriculteurs de Buringa empêchés de sarcler leurs champs dans la Rukoko

Les habitants de la 8ème transversale de la zone Buringa en commune Gihanga de la province Bubanza, ayant des champs dans la réserve naturelle de Rukoko, s’insurgent contre la décision des militaires de les empêcher de procéder au sarclage de leurs champs. Ils signalent qu'ils avaient pourtant l'habitude d'y effectuer des activités champêtres.

Ces agriculteurs de la zone Buringa indiquent qu'ils allaient travailler dans leurs champs à plusieurs reprises dans la réserve naturelle de Rukoko. La quasi-totalité de ces agriculteurs . Aujourd'hui, plus de 100 agriculteurs, qui résident pour la plupart à la 8ème transversale, n'ont pas à leurs champs. "Nous avons cultivé nos champs mais après on nous a interdit d’y remettre les pieds. C’est le commandant du 212ème bataillon qui a donné cet ordre. Il s’appelle colonel Zénobé et ceux qui sont chargés de sa sécurité ont une mission de tabasser quiconque est surpris dans ces champs. Il est allé jusqu’à donner l’ordre de les fusiller. Nous éprouvons du chagrin car l’administrateur est au courant de cette situation." Ces agriculteurs accusent l'administration locale d'empirer la situation en leur infligeant des amendes. "Au lieu de se ranger du côté de la population pour lui permettre de cultiver et récolter, l’administrateur de la commune Gihanga inflige une amende de 30 mille francs à l'encontre de ceux qui sont arrêtés et tabassés par les militaires." Après le paiement des amendes, certains reçoivent des reçus et d'autres non, signale un agriculteur de Buringa. Ces agriculteurs disent ne pas comprendre pourquoi les militaires les empêchent d'accéder à leurs champs alors qu'ils se trouvent dans une situation de manque de nourriture.

Ces agriculteurs, qui possèdent des champs d'environ 10 hectares, demandent au président de la République Evariste NDAYISHIMIYE de s’impliquer personnellement pour qu'ils ne soient pas victimes de la famine dans les jours à venir.

Le bureau communal de Nyanza-Lac s’entête à refuser sa destitution.

Le bureau communal de Nyanza-Lac s’entête à refuser sa destitution.

Depuis plus de 20 jours, le bras de fer persiste entre le bureau communal de Nyanza-Lac en province de Makamba et plus de 2/3 de conseillers communaux ayant décidé la destitution dudit bureau. C'est au début du mois de décembre que ces conseillers communaux se sont réunis pour limoger leurs dirigeants.

C'est en date du 2 décembre 2022 que la réunion se tient. 22 conseillers communaux de Nyanza-Lac sur 31 décident la destitution du bureau communal conformément à la loi communale en vigueur au Burundi. La destitution est sanctionnée par un procès-verbal énumérant les fautes et manquements reprochés au bureau communal qui est envoyé à la gouverneure de Makamba, le même jour. Détournements de fonds, malversations économiques, commerce illicite, etc … constituent ces fautes et manquements reprochés au bureau communal. Aucune suite ne sera réservée à ce procès-verbal. Pas de réponses de la gouverneure aux 22 conseillers communaux.

Entre-temps, Prudence Kabura, président du conseil communal, Elias Ciza, vice-président du conseil communal et Marie-Goreth Irankunda, administratrice de Nyanza-Lac, balaient d’un revers de la main leur destitution. C'est le début de pas mal d’abus. Des menaces verbales jusqu'à la détention de certaines personnalités connues dans le milieu politique ‘’DD’’ à Nyanza-Lac, ceux qui ont dénoncé, au grand jour, les pratiques du bureau communal ont presque tout vu jusqu’à l’heure actuelle. Le bureau communal destitué, lui, poursuit ses activités à la surprise de nombreux habitants de cette commune de la province Makamba. Ces derniers chantaient pourtant la fin d’un règne qui, selon eux, n’aura rien fait de bon à leur commune. Un semblant de jugement partagé non seulement par les 22 conseillers communaux ‘’révolutionnaires’’ mais aussi par des habitants de différentes couches sociales et membres de différents partis politiques qui se sont confié à notre rédaction. 

Les dirigeants déchus tentent de sauver leurs fauteuils 

Le 18 décembre 2022, le président du conseil communal de Nyanza-Lac transmet des invitations à tous les conseillers communaux pour participer à une session ordinaire du conseil communal qui se tiendra en date du 24 décembre 2022. "Le bureau communal destitué serait-il en train de tester la détermination des 22 conseillers communaux ?",  s’interroge un des administratifs de Nyanza-Lac qui s’est entretenu avec la RPA.

Le secrétaire provincial du CNDD-FDD s’active en vain pour convaincre les membres du conseil communal issus du parti présidentiel pour qu'ils reviennent sur leur décision. 15 parmi les 22 conseillers communaux signataires du procès-verbal de destitution du bureau communal sont issus du parti CNDD-FDD. Le gouverneur de Makamba Françoise Ngozirazana est également cité par certaines sources qui l’accusent d’être de mèche avec le bureau communal dans certains cas de malversations. Ces sources qualifient les membres du bureau communal destitué de "protégés" du numéro un de Makamba.

La réunion, convoquée par le bureau communal destitué, ne verra finalement que la participation de 8 conseillers communaux. "Le constat a été donc que le quorum n’était pas atteint, et le bureau communal a décidé de reporter cette session ordinaire pour le 31 décembre prochain." Rapporte une source.

Ce bras de fer ne passe pas inaperçu aux yeux des habitants de Nyanza-Lac. Ces derniers avaient été consultés au mois de septembre 2022 par la commission sociale du conseil communal, après qu’elle a reçu plusieurs plaintes de la population de diverses collines qui dénonçaient les abus du bureau communal. "Nous demandons que la décision de destituer le bureau communal soit effective car il a été clarifié que ce bureau communal ne fait rien pour le développement de notre commune et celui de la population."

"Nous en profitons pour demander au président de la République, au premier ministre et au ministre de l’intérieur d’entendre nos grognes car nous sommes vraiment fatigués de ce bras de fer.’’ Insistent certains habitants de Nyanza-Lac qui disent être dépassés par ce qui se passe dans leur commune.

Contacté, le gouverneur de la province Makamba Françoise Ngozirazana n’a pas voulu s’exprimer sur les antennes de la RPA. Nous n'avons pas pu joindre non plus les hautes autorités du pays sollicitées par la population de Nyanza-Lac après une vingtaine de jours de bras de fer au niveau de l’administration communale.

Cibitoke : Les propriétaires du dépôt SSD accusés de monopoliser la vente des boissons de la BRARUDI

Cibitoke : Les propriétaires du dépôt SSD accusés de monopoliser la vente des boissons de la BRARUDI

Les vendeurs des boissons fabriquées par la BRARUDI indiquent que les propriétaires des dépôts SSD servent principalement leurs cabarets respectifs érigés dans la zone urbaine de Cibitoke en mairie de Bujumbura. Conséquence, il s’observe un désengagement progressif de certains cabaretiers de cette zone de la commune Ntahangwa. Selon eux, il n’y a plus assez de boissons à vendre.

Patrice Ngomirakiza et un certain Bagirimbereka sont les deux propriétaires du SSD (Strategic Sales Depot) accusés par les cabaretiers de ne servir que leurs propres cabarets situés dans la zone Cibitoke de la commune Ntahangwa en mairie de Bujumbura. Nos sources révèlent qu’ils voient souvent des véhicules qui transportent des boissons depuis le Stocks Stratégique de Vente, SSD, vers les bars de ces deux grossistes. Selon ces sources, l’un de ces bars se trouve à KUMASE et appartient à Bagirimbereka. Un autre bar dénommé « Mirroir » appartient à Patrice Ngomirakiza, ajoutent ces sources. « Quelques fois, ces grossistes nous vendent chacun un casier de boissons alcoolisées et un casier de limonades après beaucoup de bruits. »Se lamente un cabaretier. Selon certains habitants de Cibitoke, d’autres boissons sont données à certaines autorités administratives, à certains responsables du parti au CNDD-FDD ainsi qu’aux membres de leurs familles qui détiennent des bars. « Les véhicules transportent les boissons BRARUDI en provenance du dépôt SSD de Bagirimbereka vers le cabaret de son fils Derrick dit Bisso alias Bunyoni. Ce cabaret se trouve à l’endroit communément appelé Ku Kayaga en mairie de Bujumbura. » Selon toujours les mêmes sources, d’autres véhicules remplis de boissons BRARUDI approvisionnent les cabarets des fils de Patrice Ngomirakiza copropriétaire dudit SSD. Il s’agit notamment des bistrots situés en zone Buterere et au quartier Kigobe appartenant au prénommé Innocent ainsi que d’un bar situé en province Muramvya appartenant à son autre fils.

Les autorités administratives pointées du doigt

Certaines autorités qui possèdent des bistrots VIP sont dénoncées par les habitants de la zone Cibitoke qui les accusent de participer à cette distribution mafieuse des boissons de la BRARUDI. La population accuse également le chef de la zone Cibitoke d’user de son pouvoir pour alimenter le bar tenu par sa mère dans la zone Kamenge.

La montée des prix et les amendes

L'inaccessibilité des boissons à vendre dans le dépôt SSD et mini-dépôts situés dans leur propre zone contraint certains détaillants à sillonner d’autres quartiers selon un habitant de la zone Cibitoke. « Lorsque ces commerçants détaillants ont la chance d’avoir ces boissons ailleurs, ils constatent qu’ils ont beaucoup dépensé et les vendent à un prix supérieur à celui fixé par la BRARUDI. »

Ces cabaretiers écopent ainsi des amendes lorsque l’administration locale est mis au courant de la montée non règlementaire des prix des boissons. « Lorsque le chef de la zone attrape un cabaretier qui ne respecte pas les prix de la BRARUDI, il doit payer une amende de 100 mille francs burundais pour être libéré. »  

La situation devient de plus en plus compliquée pour certains cabarets qui commencent à manquer même le loyer selon l’une de nos sources qui signale qu’ils sont obligés de payer des taxes et des impôts mensuels. « Certains  cabaretiers ont été contraints de mettre la clé à la porte.»

Un cabaretier de Cibitoke a dit ne pas comprendre ce désordre qui règne dans cette zone alors que normalement la BRARUDI interdit aux propriétaires des SSD de détenir un bistrot.

La rédaction de la RPA n’a pas encore pu joindre le chef de la zone Cibitoke Evelyne Nininahazwe qui est accusé de collaborer avec les propriétaires du dépôt SSD pour servir illégalement les siens.

Patrice NGOMIRAKIZA, l’un des patrons du dépôt SSD de la zone Cibitoke n’a pas voulu s’exprimer sur ces allégations.

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