Les habitants de la commune Giheta en province Gitega, au centre du pays, disent qu’ils s’attendaient à un véritable développement communal après que le gouvernement ait pris la mesure de financer toutes les communes du pays, en la hauteur de 500 millions de francs burundais par an. Ces habitants disent avoir été surpris au début du mois de novembre 2017 quand l’administration communale a décidé de revoir à la hausse les taxes des produits vivriers sur le marché. Ces agriculteurs disent qu’ils préfèrent ne pas aller vendre leurs récoltes au marché de Giheta car précisent-ils, les taxes sont très élevées.
‘’Suite à la hausse des taxes, les prix des denrées ont monté. Par exemple si tu viens vendre des bananes, tu dois verser une taxe de 500 francs burundais et tu rentres chez toi avec 1.500 francs burundais. Donc on se retrouve dans la position de perte. C’est pour cette raison que nous, agriculteurs invitons des clients à nous rejoindre à la maison pour marchander’’, explique un agriculteur de Giheta.
Nos sources à Giheta disent que les conséquences de cette mesure sont déjà remarquables sur le marché.
‘’Par exemple les prix des vivres tels que les bananes, les patates douces, le manioc ont été revus à la hausse suite à cette mesure. Un sac de charbon qui coute 13.000 francs burundais doit verser une taxe de 1.000 francs burundais. Tous les prix des autres produits vivriers ont extrêmement monté. La taxe qui était à 5.000 francs burundais se verse actuellement à 10.000 francs burundais’’, témoigne une autre source à Giheta.
Les agriculteurs de cette commune se rendent aux marchés des communes environnantes de Giheta dont Bugendana, Nyabihanga, Ndava et Rutegama car expliquent-ils , les taxes sont moins élevées par rapport à Giheta.