Selon ces prévisions, les ménages ruraux comptent beaucoup sur les tubercules, les bananes et les légumes qui sont récoltées presque toute l’année pour subvenir à leurs besoins alimentaires minimums, avec des revenus du travail inférieur à la moyenne. Et le gros des ménages pauvres seront préoccupés car ils n’auront pas de pouvoir d’achat et seront classés dans la phase 2 de l’IPC.
Parmi ces ménages pauvres, ceux qui ont connu une récolte inférieure à la moyenne seront probablement confrontés à des crises. Ils auront besoin d’être assistés, donc classés en phase 3.
Outre les zones de basse altitude des provinces de Bubanza, Cibitoke et Kirundo où les pluies tombées tardivement et inférieures à la moyenne ont affecté le développement du maïs, les cultures de la saison culturale A se développent normalement. L’infestation par les légionnaires d’automne, en particuliers dans les basses terres, peut également avoir un impact négatif sur la production du maïs, mais le maïs ne représente qu’environ 14% de la production céréalière nationale de cette saison.
En conséquence, les prix des aliments de base restent supérieurs en raison de la situation macroéconomique fragile du pays. A titre illustratif, à Kirundo, d’août à début novembre 2017, les prix des haricots ont enregistré une hausse d’environ 20%. Les prix des haricots devraient s’atténuer légèrement avant les récoltes, mais les prix du maïs devraient rester élevés en raison de l’infestation par les légionnaires d’automne.