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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Muyinga : Un homme enlevé par la  police présidentielle à Kobero

Muyinga : Un homme enlevé par la police présidentielle à Kobero

Une famille de la commune Bwambarangwe en province Kirundo alerte pour un des leurs qui a été enlevé par les agents du Service National des Renseignements en province Muyinga. Une semaine après son arrestation, la famille ne connaît pas les motifs ainsi que le lieu de sa détention.

Ce citoyen qui a été enlevé mardi de la semaine dernière, le 02 juillet, s’appelle Epitace Ismaël Nibizi, originaire de la colline Buhoro, sous-colline Bucamihigo, commune Bwambarangwe en province Kirundo (nord du pays).

Il a été arrêté puis embarqué dans un véhicule aux vitres teintées par les agents du SNR vers 5h 30 alors qu’il se rendait à la mosquée pour la prière matinale. C’est à Kobero en commune Butihinda en province Muyinga où il exerçait son commerce, précise un membre de sa famille.

Une semaine sans aucune nouvelle du leur, sa famille plaide que sa vie du leur soit épargnée.

Elle demande aussi à la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme CNIDH de l’aider à savoir où est détenu Epitace Ismaël Nibizi et qu’il soit également relâché, car selon sa famille, il n’a commis aucune infraction. 

Un nouveau-né  d’une réfugiée burundaise échangé après  accouchement à l’hôpital de Kibondo

Un nouveau-né d’une réfugiée burundaise échangé après accouchement à l’hôpital de Kibondo

Une réfugiée burundaise du camp de Nduta en Tanzanie est rentrée avec un bébé mort alors qu’elle avait mis au monde un enfant en bonne santé. La femme avait accouché un garçon, mais les infirmiers de l’hôpital de Kibondo, où elle a accouché, lui ont remis une fille morte. Les réfugiés du camp Nduta demandent intervention des autorités tanzaniennes et du HCR pour que la femme retrouve son enfant.  

Cette mère en détresse habite dans la zone 9 du camp de Nduta. Il y a deux semaines, elle a été transférée à l’hôpital de Kibondo, car elle devait accoucher par césarienne.  Finalement, elle a accouché par la voie basse bien qu’une césarienne était prévue.  Notre source dans ce camp indique qu’après l’accouchement, les infirmiers lui ont montré un bébé garçon qui était bien portant. Les infirmiers ont pris le nouveau-né pour lui faire les premiers soins habituels après naissance. Après son réveil d’un petit sommeil, les infirmiers ont présenté à la mère, réfugiée du camp Nduta, un cadavre d’une fille et lui ont dit que c’était son enfant et qui n’a pas survécu, ce qui a fort étonné cette maman qui avait accouché un bébé garçon.

Selon nos sources, les infirmiers ont échangé le bébé de cette mère réfugiée. Elles soupçonnent que les infirmiers auraient donné son bébé à une femme tanzanienne qui était à côté de la réfugiée burundaise, avec un bébé gravement malade. Quand la réfugiée s’est réveillée, la Tanzanienne n’était plus là, précisent nos sources.

A l’hôpital de Kibondo, ils se sont pressés à ramener la mère burundaise au camp. Et d’après les sources de Nduta, sur la fiche d’accouchement qui lui a été remise, il n’y avait ni le sexe du nouveau-né, ni le nom du médecin responsable de ce jour.     

Bien que le HCR ait déjà pris en main cette affaire, et que le test ADN sera fait, les réfugiés craignent que les examens soient truqués pour cacher la vérité, surtout que le test sera fait par des Tanzaniens. 

Ces réfugiés du camp Nduta demandent que cette affaire ne soit pas négligée  surtout que des cas de maltraitances des femmes réfugiées à cet hôpital sont déjà soulevés, ces femmes rentrent  souvent avec des bébés décédés.

Ces réfugiés demandent également que lorsqu’une mère réfugiée va accoucher dans cette structure sanitaire, soit toujours accompagnée par une autre personne de confiance. 

 

 Bubanza : Disparition de trois cadres d’une coopérative de Gihanga

Bubanza : Disparition de trois cadres d’une coopérative de Gihanga

Limogés après avoir dénoncé un détournement des centaines de millions des caisses de la coopérative Urumuri mw’Iterambere, trois cadres de cette coopérative de la commune Gihanga, province Bubanza sont introuvables depuis cinq jours. Les membres de la coopérative pointent du doigt le gouverneur de la province Bubanza et le président de ladite coopérative d’être derrière ce détournement de fonds et la disparition de ces cadres de leur coopérative.

Jean-Maire Mvuyekure, Claver Bigirimana et Emmanuel Nsabimana ont été limogés des postes de responsabilité qu’ils assumaient à la coopérative Umurwi mw’Iterambere. Un limogeage qui intervient après que ces trois cadres de la coopérative ont dénoncé un détournement d’une somme de six cents millions qui appartenait à la coopérative. Les informations recueillies auprès des membres de la coopérative indiquent que le gouverneur de la province Bubanza, Pasteur Hakizimana surnommé Gihugu, serait impliqué dans ce détournement.

Depuis la dénonciation de ce détournement, les trois responsables ont commencé à être menacés. Selon des sources internes de la coopérative, le gouverneur de Bubanza, Pasteur Hakizimana surnommé Gihugu, Dieudonné Nduwimana, le président de la coopérative Urumuri mw’iterambere avaient juré publiquement que les trois doivent soit mourir, soit emprisonner.

Depuis jeudi, 04 juillet, Jean-Marie Mvuyekure, Claver Bigirimana et Emmanuel Nsabimana ne sont pas localisables. Ce qui inquiète leurs familles ainsi que des membres de cette coopérative. Ils demandent tous que la sécurité et les droits des trois soient respectés et qu’ils reprennent leurs postes, car ils ne cherchaient que le bien de tous les membres.

Nous n’avons pas pu joindre le gouverneur de la province Bubanza ainsi que le président de la coopérative qui sont cités dans cette affaire de détournement des fonds de la coopérative et la disparition de ces cadres de la coopérative.

 

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Photo: Bureau de la province Bubanza

 

 

 

L’expert de l’ONU tire une sonnette d’alarme sur des  indicateurs d’une nouvelle crise au Burundi

L’expert de l’ONU tire une sonnette d’alarme sur des indicateurs d’une nouvelle crise au Burundi

La situation au Burundi est toujours marquée par un contexte sécuritaire volatile, une impunité généralisée des imbonerakure ainsi que la continuité d’abus et exactions commis par la police et le service des renseignements. A déclaré ce jeudi 04 juillet, au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, le rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme au Burundi.

Au cours de la 56ᵉ session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme au Burundi a dénoncé la « tolérance » à l’égard des violations des droits de l’homme particulièrement celles commises par les imbonerakure, milice des jeunes affiliés au parti au pouvoir selon l’ONU, la police et le Service National de Renseignements, SNR. Le gouvernement continue systématiquement à exercer un contrôle sur le SNR et la milice des imbonerakure qui assiste, complète les effectifs ou remplace les forces de sécurité dans des localités où elles ne sont pas présentes sur l’étendue du territoire national. L’expert onusien ajoute que les imbonerakure ont libre cours pour terroriser la population, procèdent aux arrestations arbitraires, aux disparitions forcées et intimident la population.

Autre fait marquant la recrudescence de la criminalité au Burundi, Fortuné Gaetan Zongo évoque de nouvelles attaques sur le sol burundais du groupe rebelle, RED-Tabara ou des attaques à la grenade dans les lieux publics, les restaurants et les débits de boissons. L’expert Zongo aborde par la suite le verrouillage de l’espace civique qui ne permet pas l’expression de voix dissidentes. Plusieurs journalistes et représentants de la société civile ont fait l’objet d’arrestations, de détentions arbitraires, de harcèlements et d’intimidations.

« Eu égard aux nombreux risques identifiés en vertu des facteurs de risques communs spécifiques au cadre de l’analyse des atrocités criminelles, mon prochain rapport tire la sonnette d’alarme et lance une alerte précoce afin de minimiser la survenance d’une nouvelle crise au Burundi au cours des élections à venir », a mis en garde Gaetan Zongo.

Le rapporteur spécial revient sur les réformes législatives opérées à la veille des élections de 2025 et celles de 2027, notamment le Code électoral et la loi régissant la presse, mais sans une large consultation et participation de l’ensemble des acteurs clés.

S’agissant de la nouvelle loi électorale, Zongo trouve qu’elle est loin de garantir une égale participation à la compétition électorale. Il indique qu’il s’agit d’une discrimination en faveur des personnes ayant des ressources élevées et mieux, excluant ainsi des élections à venir Agathon Rwasa, le principal leader de l’opposition. 

A propos de la loi sur la presse de mai 2024, qui consacre la dépénalisation partielle des délits de presse, l’expert a relevé le cas de Floriane Irangabiye et Sandra Muhoza deux femmes journalistes détenues arbitrairement. A cette occasion, Fortuné Gaetan Zongo a plaidé auprès du conseil des droits de l’homme de l’ONU pour sa participation afin qu’elles soient libérées.

L’expert indépendant onusien a enfin encouragé la communauté internationale à initier des actions de médiation, de prévention vis-à-vis des autorités burundaises et des autres acteurs clés afin de s’assurer d’un « climat apaisé » en prélude aux élections législatives et municipales de 2025.

En réponse au tableau de violation des droits de l’homme brossé par le rapporteur spécial, la délégation burundaise a fustigé un mécanisme basé sur la calomnie. Selon la représentante permanente du Burundi auprès de l’ONU à Genève, l’ambassadrice Elisa Nkerabirori, l’objectif est d’enclencher une procédure précoce dans le contexte préélectoral pour que le pays soit mis « sous surveillance avant, pendant et après les élections prévues en 2025.

Au nom de Gitega, Elisa Nkerabirori a également regretté amèrement la visite de 10 jours du rapporteur spécial de l’ONU au Rwanda et aux réfugiés burundais du camp de Mahama dans ce même pays.

 

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Photo: Fortuné Gaetan Zongo, le rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits de l'homme au Burundi

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