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Le CPJ plaide pour la libération de la journaliste burundaise Floriane Irangabiye

Le CPJ plaide pour la libération de la journaliste burundaise Floriane Irangabiye

Le Comité pour la Protection des Journalistes appelle à la libération immédiate et inconditionnelle de la journaliste burundaise, Floriane Irangabiye, détenue depuis plus de deux mois en l’absence de charges formelles. A travers sa publication d’alerte sortie ce 04 novembre 2022, ladite organisation souligne que le gouvernement burundais devrait également poursuivre les responsables de cette détention arbitraire et des mauvais traitements qu’aurait subi la détenue derrière les barreaux.

 « Après deux mois, l'incapacité des autorités à inculper de manière crédible Floriane Irangabiye de tout crime est la preuve que cette affaire constitue une forme de représailles à ses commentaires et ses opinions critiques ». Telle est en résumé la déclaration faite ce 04 novembre 2022 par Muthoki Mumo, représentant du Comité pour la Protection des Journalistes pour l'Afrique subsaharienne. Selon toujours le CPJ, la journaliste Floriane Irangabiye doit être libérée dans l’immédiat et autorisée à continuer sa vie et son travail sans autre ingérence.

A l’issu des enquêtes menées auprès des médias, tel la RPA, ainsi que certaines personnes proches de ce dossier, le Comité pour la Protection des Journalistes soutient que, malgré l’incarcération de Floriane Irangabiye pour atteinte à l'intégrité de l'État, les autorités burundaises n’ont déposé aucune accusation formelle contre la détenue lors de sa comparution devant le parquet de Bujumbura le 08 septembre 2022. 

« Lors de la comparution devant le tribunal le 28 octobre 2022 à Muyinga, les procureurs ont préféré demander plus de temps pour rassembler des preuves sur les crimes contre l'État du Burundi dont est accusée  Floriane Irangabiye, signale CPJ qui trouve  que la journaliste n’est pas toujours officiellement inculpée en se référant à une source proche du dossier.

Pire encore, le CPJ déplore qu’ « au moins un officier du Service National des Renseignements avait agressé sexuellement Floriane Irangabiye alors qu'elle était détenue au quartier général de cette institution » en citant une personne familière à l’affaire. 

Le CPJ  indique qu’en réponse aux questions soumises au Procureur Général du Burundi sur l'agression sexuelle et sur l'ouverture d'une enquête par le gouvernement, Sylvestre Nyandwi a, via une application de messagerie, qualifié l'allégation d'abus sexuel de « non fondée » et d'extension des actes préjudiciables à Floriane Irangabiye qui visent à ternir l’image de l'État du Burundi.

En définitive, le Comité pour la Protection des Journalistes estime que le gouvernement burundais devrait demander des comptes aux responsables de la détention arbitraire de Floriane Irangabiye et des mauvais traitements dont elle aurait été victime pendant son incarcération.

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