À Bujumbura, la colère des commerçants éclate face à l’OBR : entre vignettes disparues et boutiques fermées

Ce vendredi 13 juin 2025, des commerçants vendeurs de pagnes du marché Chez Sion ont organisé un sit-in devant le siège de l’Office Burundais des Recettes (OBR), situé en mairie de Bujumbura. Ceci à cause de la fermeture de leurs boutiques par les agents de l’OBR, prétextant la recherche de vignettes perdues.

C’est au siège de l’Office Burundais des Recettes que se sont rassemblés ces commerçants pour demander la réouverture de leurs boutiques, fermées par cette institution afin qu’ils puissent poursuivre leurs activités. De leur côté, les autorités de l’OBR évoquent une opération visant à retrouver des vignettes fiscales manquantes.

« L’OBR a perdu ces vignettes. Mais nous, les commerçants, ne savons pas où se trouvent ces vignettes ni ceux qui les ont volées. Tout ce que nous savons est que les agents de l’OBR sont venus par la suite au marché de Chez Sion et depuis jeudi 12 juin ils ont commencé à fermer nos boutiques sans aucune explication. C’est ainsi que nous sommes venus ici au siège de l’OBR pour demander pourquoi il a fermé nos boutiques », raconte un commerçant.

Ce qui angoisse ces commerçants, c’est qu’ils affirment avoir obtenu ces biens par toutes les procédures légales, et que c’est l’OBR lui-même qui leur a octroyé ces vignettes. Aujourd’hui, ils se retrouvent confrontés à des accusations de fraude, sans en comprendre la logique. « Il est incompréhensible qu’un commerçant déclare légalement ces pagnes dans l’Office burundais des recettes et que le même office le poursuive en disant que les vignettes sur ses pagnes sont frauduleuses alors que c’est le même office qui nous les a accordées. Comment pouvons-nous connaître celui qui a volé ces vignettes au moment où ces vignettes proviennent de l’OBR et que c’est l’OBR qui les met sur nos pagnes avant de les faire passer sur les frontières ? Donc nous ne savons pas pourquoi ils confisquent nos marchandises alors que nous avons payé pour ces marchandises et que nous les avons reçues », poursuit notre source.

Dans la désolation, ces commerçants demandent à l’OBR de revenir à l’utilisation de la machine qui permettait auparavant de vérifier l’authenticité des vignettes. « Tout ce que nous demandons à l’OBR est l’utilisation de leur ancienne machine. Cette dernière montrait sans aucun problème le numéro des vignettes une fois qu’on effectuait le contrôle. Mais les nouvelles machines qu’on est en train d’utiliser actuellement ne reconnaissent pas les vignettes ni leur numéro. Nous supplions le gouvernement de s’impliquer réellement pour que nous ne continuions pas d’enregistrer des pertes, surtout que l’OBR a confisqué nos marchandises. »

Jusqu’à présent, aucune réponse officielle n’a été apportée par les responsables de l’OBR.