La SOSUMO se trouve dans l’impossibilité de résoudre le problème de manque de sucre qui s’observe depuis quelques temps au Burundi. Le personnel de la société explique cette situation par l’insuffisante production de la société sucrière. Qui plus est, le sucre qui était importé pour compléter la production nationale ne l’est plus ces derniers temps suite à des intérêts sectaires.
Différentes localités du pays font face depuis quelques semaines à une pénurie de sucre. Certains employés de la SOSUMO affirment que la Société Sucrière du Mosso ne peut malheureusement pas résoudre ce problème même si la direction générale de ladite société ne veut pas que cette réalité éclate au grand jour. Ils précisent qu’actuellement la distribution normale de 75 tonnes par province n’est plus possible tous les mois.
Une des raisons avancées par ces employés est que la SOSUMO n’est plus capable de satisfaire ses clients puisque sa capacité de production actuelle s’avère très faible. Les mêmes employés affirment également que la quantité de sucre produit par la SOSUMO ne s’est jamais améliorée depuis 2013.
Pourtant, la récolte avait été bonne cette année, jusqu’à dépasser 20 000 tonnes. Le personnel de la SOSUMO explique que la production est restée constante alors que la population, de l’autre côté, n’a pas cessé de s’accroître.
A côté de cette incapacité de production, nos sources au sein de cette société précisent que, pour des raisons qu’elles ignorent encore, le sucre importé dans l’objectif de compléter la production intérieure n’entre plus actuellement au Burundi comme ce fut le cas. La quantité du sucre importée était presque égale à la quantité produite par la SOSUMO, ajoutent les agents de l’unique société sucrière du pays.
Les informations en provenance des coulisses révèlent qu’un homme d’affaire burundais proche du pouvoir aurait obtenu le marché d’importer le sucre pour après le fournir à la SOSUMO qui se chargerait de le revendre sous marque déposée.
Ces employés de la SOSUMO critiquent la négligence des gouvernements qui se sont succédés depuis la naissance de la SOSUMO en 1988. D’après ce personnel, cette société aurait pu répondre efficacement à la demande intérieure si elle avait été progressivement développée.
La rédaction de la RPA n’a pas pu joindre le directeur général de la SOSUMO ainsi que la ministre du commerce.